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Le marais de la Grognée, à la frontière départementale, entre Glénac et Bains-sur-Oust - Au premier plan, les derniers mètres de la rivière de l'Aff. A l’arrière-plan, une large vallée dans laquelle serpente la rivière de l'Oust
L'Oust (en breton : An Oud et en gallo : L'Out) est attesté pour la première fois au vie siècle dans l'couvre de Grégoire de Tours, Histoire ecclésiastique des Francs; livre X, sous la forme Huldam Fluvium – « Ils (Beppolene et Ebrachaire) vinrent à la rivière de la Vilaine et, l'ayant passée, arrivèrent à celle de l'Aoust (Huldam Fluvium); là, ayant détruit les maisons du voisinage, ils firent un pont sur la rivière et toute l'armée passa ». Le nom de la rivière est ensuite mentionné sous la forme Ult en 8343, Ultum en 859, Hult au XIIe siècle, Ost en 1205, Out en 12553, Augst en 14176. Elle apparait comme Aoust en 1433 d'après Adolphe Joanne7, puffs Oulde au XVIIIe siècle, à nouveau sous la forme Aoust au XIXe siècle, avant de prendre la graphie moderne Oust à la fin de ce dernier.
Longueur : 150 kms
L’Oust (1) nait dans les Côtes-d’Armor, ses sources, près de Corlay, descendent de la colline de Kerchouan (320 m) ; après 10 kilomètres, il forme, avec le ruisseau de la Perche, le Le barrage de Bosméléac
Le barrage de Bosméléac : un témoin de l'ingénierie du XIXe siècle
Le barrage de Bosméléac est un ouvrage d'art emblématique des Côtes-d'Armor, construit au XIXe siècle dans le but d'alimenter le canal de Nantes à Brest. Cette construction, qui a façonné le paysage de la région, est riche d'une histoire mêlant ingénierie, nature et enjeux économiques
Créé par le barrage, le lac s'étend sur 75 hectares et offre un paysage paisible et reposant. Ses rives boisées sont propices à la promenade et à la détente. La faune et la flore: Le lac et ses alentours abritent une biodiversité riche. On y trouve notamment de nombreuses espèces d'oiseaux, des poissons et une végétation variée.
Un projet ambitieux : Au XIXe siècle, la construction de canaux revêtait une importance capitale pour le développement économique de la France. Le canal de Nantes à Brest, mis en service en 1842, visait à relier les deux villes par voie d'eau et à faciliter le transport de marchandises.
Un ouvrage complémentaire : Le barrage de Bosméléac a été érigé entre 1830 et 1842 pour assurer l'alimentation en eau du canal, notamment lors des périodes de sécheresse. Il permettait de réguler le débit de l'Oust et de créer une retenue d'eau artificielle.
Des défis techniques : La construction d'un barrage de cette envergure représentait un véritable défi technique à l'époque. Les ingénieurs ont dû faire face à des contraintes géologiques et hydrométriques importantes.
Des matériaux et des techniques spécifiques: pour assurer la stabilité de l'ouvrage, des matériaux tels que la pierre et le mortier ont été utilisés. Les techniques de construction de l'époque ont permis de réaliser un barrage solide et durable. Les architectes ont veillé à intégrer le barrage dans le paysage environnant, en tenant compte des contraintes naturelles et des enjeux esthétiques.
Un lac artificiel : le barrage de Bosméléac a donné naissance à un lac artificiel de 72 hectares, qui est aujourd'hui un espace naturel apprécié pour ses activités de loisirs (pêche, randonnée, etc.).
Un témoin du passé : le barrage de Bosméléac est un précieux témoin de l'ingénierie du XIXe siècle. Il témoigne de l'importance accordée à la maîtrise de l'eau et à la valorisation des ressources naturelles.
Le barrage a été établi sur l'Oust supérieur pour alimenter le bief de partage Oust-Blavet du canal de Nantes à Brest. Les travaux, adjugés en 1831, furent reçus le 30 janvier 1838. Le réservoir contient 3 millions de m3 d’eau ; la hauteur du barrage est de 14,20 m, sa longueur en crête de 90,30 m. Grâce à une rigole forte sinueuse de 62 km, les eaux du barrage sont conduites au point de partage d’Hiver sur le canal de Nantes à Brest.
Cette rigole pénètre dans le Morbihan près de Croixanvec. L’Oust vient, un peu au sud-est d’Hémonstoir, se mettre en contact par sa rive droite avec le Morbihan qu’il sépare du département précédent en côtoyant, à l’est, le canal de Nantes à Brest ; à Saint-Samson, au confluent du Lharon, rive gauche, il se confond avec ce canal et pénètre tout entier dans le Morbihan. Désormais, durant 100 kilomètres, il prêtera, jusqu’à son terme dans la banlieue de Redon, sa vallée au canal qui emprunte son cours.
Il baigne Rohan et passe près de Pleugriffet où il reçoit le Lié ; il baigne Josselin, reçoit le Ninian à Montertelot, passe au Roc-Saint-André, à Malestroit, à Saint-Congard où tombe, un peu en aval, la Claie.
Il baigne Saint-Martin, Peillac, Glénac où tombe l’Aff ; Saint-Perreux où il reçoit l’Arz ; plus bas, Saint-Jean-la-Poterie et enfin tombe dans la Vilaine à Aucfer, à peu de distance de Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique) après avoir parcouru un peu plus de 150 km.
Dans le cadre d'un régime pluvial océanique, l'Oust assure un débit de 27 m³/s à son exutoire lors de sa confluence avec la Vilaine à Redon. L'ensemble du bassin versant de l'Oust est affecté par un climat océanique et reçoit environ 700 mm de précipitations annuelles en moyenne, données largement inférieures à celles du littoral.
À la station hydrologique de Saint-Gravé, à environ 25 km de l'exutoire, le débit de l'Oust, observé sur 39 années (de 1969 à 2007), atteint en moyenne 23,1 m³/s pour un bassin versant de 2 465 km² (soit guère plus de 68 % de sa superficie totale) ; cette faible aire s'explique par l'absence des bassins hydrologiques de l'Aff et l'Arz dont les eaux se mêlent à l'Oust en aval de ce point. Le fleuve présente des variations très fortes du module, la période des hautes eaux peut être enregistrée durant l'hiver avec une moyenne mensuelle de 54,4 m³/s en janvier et février et de 39,5 m³/s en mars. Les basses eaux interviennent pendant la période estivale avec des débits de 5,14 m³/s, 3,19 m³/s et 3,82 m³/s atteints respectivement en juillet, août et septembre. Le coefficient d'excessivité (rapport entre le débit mensuel le plus faible et le plus élevé) est très fort, de l'ordre de 17,05. Il s'explique par la nature des roches qui favorise un écoulement brutal et immédiat des précipitations, conjugué à l'évaporotranspiration plus forte en été que durant l'hiver. Ce type de régime peut conduire à une montée rapide des eaux en cas de précipitations abondantes et donc au risque de crues. Ces dernières interviennent le plus souvent après de longs épisodes pluvieux hivernaux saturant complètement les sols du bassin versant et prennent la forme de crues lentes de plaine. Le fleuve sort de son lit mineur et ses eaux envahissent son lit majeur ; ces débordements sont lents, peu dangereux, car les populations menacées peuvent être prévenues, mais occasionnent pas moins des dégâts matériels importants. Les dernières crues sont intervenues en janvier 2008, à Malestroit en particulier.
En établissant une comparaison entre le débit et le bassin versant, l'Oust présente un module annuel assez conforme à la moyenne nationale, ainsi que l'atteste une lame d'eau de 297 mm/an (la moyenne nationale est de 300 mm, mais le Blavet voisin offre une lame d'eau bien supérieure de 434 mm/an). Son débit spécifique (ou Qsp) est de 9,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin contre 9,5 l/s/km² pour l'ensemble des cours d'eau français et 13,7 l/s/km² dans le cas du bassin du Blavet.
Source
[1] La grande encyclopédie Inventaire raisonné des sciences
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