La Paroisse-Paroisses Annexées-Eglise-Chapelles-Croix de Glénac-Clergé-Prêtres à Glénac-Prêtres Natifs de Glénac-St Cornély-St Léon--Baptêmes-Mariages -Décès-(1592-1800)
LA PAROISSE
Avant d'entamer ce qui concerne chaque paroisse en particulier, je crois devoir faire quelques observations générales sur ce qui est commun à tous les bénéfices de ce genre. Et d'abord, il faut remarquer que, en dehors du point de vue spirituel et exclusivement religieux, chaque paroisse constituait un établissement légal et régulier, pour l'administration du côté matériel du culte et même des intérêts généraux des membres dont se composait cet établissement. Personne n'ignore qu'avant la Révolution, la distinction, pour les campagnes surtout, entre la paroisse et la commune n'existait point encore. Avant cette époque, la paroisse était tout, et les communautés de ville, bien postérieures aux paroisses, ne se rencontraient que dans les grands centres de population ou dans quelques cités privilégiées. L'établissement en question avait son personnel distinct du clergé et des attributions différentes de la juridiction ecclésiastique. Ce personnel, représentant de toute la famille paroissiale, portait le nom de Corps politique ou de Général de la paroisse et se composait toujours de 17 membres : le sénéchal et le procureur du roi ou fiscal de la juridiction d'où relevait immédiatement la paroisse, le recteur ou le vicaire perpétuel, douze anciens trésoriers dont les comptes avaient été rendus et soldés, enfin les deux trésoriers en exercice. Le sénéchal, le procureur et le recteur étaient membres de droit. Des autres, les douze premiers, nommés délibérants, devaient être élus tous les ans à la pluralité des voix par le Général et suivant l'ordre de leur charge parmi les anciens trésoriers qui avaient rendu et soldé leur comptes ; les deux derniers, comme les précédents, étaient élus par le Général et pour un an. Ceux-ci portaient les noms de trésoriers en charge ou en exercice, de fabriques, de marguilliers ou de marguilliers comptables ;cette dénomination de marguilliers leur vint du catalogue des pauvres secourus par les aumônes de la paroisse, catalogue appelé matricula tenu à l'origine par des clercs auxquels succédèrent ces laïques sous le nom de matriculari. On les appelait marguilliers comptables parce qu'ils devaient rendre compte de leur administration après une année d'exercice, et pour les distinguer des marguilliers d'honneur, qui étaient des magistrats ou autres personnes constituées en dignité, auxquels on était dans l'usage de déférer ces titres et qui accordaient leur protection à l'établissement. -
Pour traiter des affaires temporelles de la paroisse, ce Général se réunissait en assemblée à la réquisition des trésoriers en charge. Sur leur demande, la convocation s'en faisait huit jours auparavant, par le recteur ou le curé, au prône de la grand-messe, avec l'indication des sujets sur lesquels on devait délibérer. Sauf un légitime empêchement, dont mention devait être faite sur le registre, chaque absence des délibérants à ces assemblées était frappée d'une amende de 10 livres, au profit de la fabrique. Cette pénalité trouvait sa raison d'être dans la nullité de toute résolution prise en l'absence d'un seul d'entre eux. Dans ce cas, le nombre de douze devait être suppléé par d'autres trésoriers qui avaient rendu leurs comptes. Trouvés sur les lieux et invités à se rendre à l'assemblée pour remplacer les absents, ceux-ci ne pouvaient s'y refuser, sous peine d'une amende de 10 livres, également au profit de la fabrique, que dans le cas où ils étaient intéressés à la délibération.
Comme nous l'apprennent les anciens registres de délibération, l'assemblée du Général se tenait dans le cimetière ou sous le porche de l'église paroissiale. Mais, on le comprend, ce lieu de réunion devait souvent laisser à désirer. Aussi, dès le XVIIe siècle au moins, des arrêts de la cour du Parlement vinrent-ils sur ce point modifier l'ancien usage et fixer un local plus convenable. Conformément à ces arrêts, le lieu ordinaire de cette assemblée fut, dans la suite, la sacristie ou une chambre pratiquée au-dessus, avec défense expresse, et sous peine de nullité des délibérations, de se réunir ailleurs, comme chez le recteur ou chez un des trésoriers.
Cette assemblée du Général était présidée par le sénéchal ou, en son absence, par le plus ancien des délibérants. Le recteur y occupait la première place après celle du président; le bureau des deux trésoriers en charge devait se trouver en face du siège de la présidence. Ces derniers proposaient les questions à traiter, et la discussion était close par le vote. Le président, qui émettait le dernier son avis, recueillait les suffrages en commençant par les derniers délibérants et finissant par le recteur qui avait cependant le privilège de signer la délibération le premier.
Je n'oserais néanmoins pas affirmer que tous les membres présents eussent voix délibérative, surtout en ce qui concerne le procureur du roi ou procureur fiscal; mais j'ai remarqué que les deux trésoriers en exercice ne formaient entre eux qu'une seule voix. Ces délibérations devaient être inscrites sur un registre spécial, chiffré et millésimé gratis par le sénéchal du lieu, et précédées des noms de tous les assistants, qu'ils sussent ou non signer. Elles étaient ensuite signées, sur le champ, par tous ceux qui savaient le faire et par des prud'hommes, le plus souvent des ecclésiastiques, à la requête de ceux qui ne le savaient ou ne le pouvaient faire. Le registre était alors enfermé dans le coffre des archives fermant à trois clefs, dont l'une était confiée au recteur, l'autre au procureur fiscal, et la troisième aux deux trésoriers en charge.
Quant à ses attributions, le Général avait à s'occuper du gouvernement intérieur et du gouvernement extérieur du temporel de la paroisse. Le premier regardait l'administration des biens qui appartenaient à la fabrique, l'acquit des charges qui la concernaient, et la nomination et la surveillance des officiers ou serviteurs de l'église. Ces biens de la fabrique comprenaient, outre les immeubles, des droits, des fondations, des confrairies, les bancs, les chapelles, les tombes, les deniers de l'église. Les charges embrassaient les réparations de l'église et du cimetière, les ornements, les livres, les vases sacrés, le luminaire, les décimes, les honoraires du prédicateur, s'il y avait lieu, et les gages des employés. Parler en détail de chacune de ces choses, serait me laisser entrainer beaucoup trop loin; mais je dois ajouter que les trésoriers en exercice, responsables des deniers de la fabrique dont ils avaient le maniement, étaient tenus, sous peine d'une amende de 6 livres, au profit de l'église, de rendre leurs comptes à leur sortie de charge. A cet effet, ils devaient présenter à l'Évêque ou à l'archidiacre en cours de visite dans la paroisse, un registre comprenant les recettes et les dépenses de leur année d'exercice, avec liasses à l'appui. Aussi, cette visite devait-elle être annoncée au moins quinze jours auparavant afin de donner aux trésoriers le temps de préparer leurs comptes. Et lorsque ceux-ci étaient présentés à la visite, il était enjoint aux officiers de justice, au recteur et aux douze délibérants, d'assister à l'examen qu'en faisait personnellement l'Évêque ou l'archidiacre. Au cas on il n'y avait pas de visite dans le cours de l'année, ces comptes étaient examinés par le recteur, en présence des susdits officiers et des douze délibérants, ou des commissaires nommés par le Général, qui alors les recevait avec la liasse au soutien et le reliquat, et les enfermait dans le coffre à trois clefs et d'où ils étaient tirés pour être représentés à la première visite et définitivement arrêtés. Sur la réquisition du ministère public ou des trésoriers en charge, les anciens marguilliers qui refusaient de rendre leurs comptes ou de remettre le reliquat ou qui avaient malversé dans leur gestion, étaient traduits devant les tribunaux et sévèrement jugés.
Le gouvernement extérieur du Général ne concernait point la fabrique mais les charges et les droits particuliers des paroissiens, tels que les levées des fouages et de deniers, la collecte du vingtième et de la capitation, la réédification de l'église, les réparations de la nef et du cimetière, lorsque les fabriques n'avaient pas de deniers; celles du presbytère, lorsque le recteur était insolvable ; celles des ponts, chaussées, chemins; les pavages, les levées de milice, le soulagement des pauvres de la paroisse , l'entretien des écoles. Voilà pour les charges. Les droits étaient ceux qu'avaient les habitants sur les communs et les bois, sur le goémon et sur les pêcheries. Lorsqu'elles furent établies, les communautés de ville vinrent partager ces attributions avec le Général et le décharger, pour le territoire qui relevait d'elles, de ce qui concernait les chemins, les ponts, les chaussées, les levées de milice, les écoles et ordinairement tous les droits particuliers des paroissiens. Je me bornerai à ne parler que des fouages et des levées de deniers.
Les fouages (de focus, foyer) étaient à l'origine une imposition atteignant chaque feu ou chaque maison. Cette taxe découlait, comme conséquence naturelle, du droit d'affouage, (ad forum, destiné au feu), par lequel le prince avait accordé aux habitants la faculté de prendre leur bois de chauffage dans ses forêts et sur ses terres. Dans la suite, cette charge, tout en conservant son nom, vit modifier son objet; au lieu de frapper les feux, elle se porta sur les héritages roturiers, comme nous le verrons plus bas. L'imposition des fouages comprenait quatre opérations : le mandement, l’égail, la confection du rôle et la collecte.
Il y avait deux sortes de mandements, le général et le particulier. Le mandement général adressé, deux mois avant l'échéance du premier terme des paiements, par les généraux des finances ou par le receveur général, aux receveurs des fouages du diocèse, contenait, par articles séparés, chaque droit dont la levée devait être faite et le nombre des feux du diocèse. Le mandement particulier pour chaque paroisse contenait le nombre des feux dont elle se composait et le total des impositions qu'elle avait à fournir. Les receveurs des diocèses, qui le recevaient avec le mandement général, n'avaient qu'une quinzaine pour le faire parvenir aux trésoriers en charge, dont ils devaient tirer un récépissé portant, au bas du double du mandement conservé par eux, la date de la remise qui fixait le point de départ des six semaines accordées, pour faire la collecte. A l'issue de la grand’messe, le dimanche qui suivait immédiatement cette réception, les trésoriers faisaient publier le mandement, et le Général devait se réunir ce même jour ou le dimanche suivant pour nommer des égailleurs.
L'égail était, de la somme totale portée au mandement, la répartition sur chaque contribuable, à proportion des terres roturières qu'il possédait dans la paroisse. Ceux que le Général choisissait, parmi les habitants de la paroisse, pour faire cette répartition, se nommaient égailleurs et devaient, à cet effet , se réunir au jour marqué, dans le lieu des délibérations du corps politique. Pour les guider dans la confection du rôle qu'ils avaient à dresser, les trésoriers leur remettaient le mandement et copie des rôles des deux années précédentes. Ce rôle était l'état de ce que chaque paroissien devait payer. II était établi en présence du sénéchal et du procureur fiscal et signé par les égailleurs. Une expédition en était déposée, avec le mandement, dans les archives de la paroisse.
La collecte était l'opération du recouvrement des articles du rôle ;ceux qui se chargeaient de faire ce recouvrement portaient le nom de collecteurs. Après la confection du rôle, les trésoriers faisaient publier, à l'issue de la grand’messe, la collecte à qui pour le moins voudrait la faire. L'adjudication par le Général ne s'en concédait qu'à des gens solvables et qu'à un prix qui ne pouvait excéder 18 deniers par livre. Les adjudicataires faisaient, à leur tour, publier le rôle à l'issue de la grand-messe, avec l'indication du local choisi par eux pour y faire leur recette. C'était à ce bureau que les contribuables devaient porter le montant de leur imposition. Dans les paroisses d'une grande étendue, les généraux pouvaient nommer des collecteurs particuliers pour chaque frairie. La somme portée au mandement particulier était versée par les collecteurs entre les mains des receveurs des fouages du diocèse, qui leur en délivraient quittance. Cette quittance et le rôle étaient par eux remis, avant le 1er janvier, au Général qui, lui aussi, leur donnait du tout une reconnaissance sans frais.
Une levée de deniers était une taxe imposée sur les habitants propriétaires de biens dans la paroisse , pour subvenir à des nécessites pressantes, telles que la réédification de l'église ou du presbytère, la réparation de la nef, le paiement des frais d'un procès perdu par le Général, etc., lorsque la fabrique manquait de fonds pour y faire face. Pour décréter une pareille levée, le Général avait besoin de l'autorisation royale ; cependant la permission de la cour du Parlement suffisait si la somme à lever ne dépassait pas 600 livres. Cette autorisation exigeait plusieurs formalités. A sa requête, le Général devait joindre une délibération régulière, exprimant la cause de la levée de deniers et les raisons qui la nécessitaient. S'il s'agissait de la réédification ou des réparations de l'église ou du presbytère, il devait , en outre, rapporter des procès verbaux de visite, de devis et estimation, dressés par les juges des lieux sur le dire d'experts assermentés et en présence du recteur, des trésoriers, des députés du Général et même du syndic de la communauté de ville, s'il y en avait. Lorsque l'autorisation avait été obtenue, le Général établissait, comme pour les fouages, des égailleurs pour dresser le rôle et ensuite des collecteurs pour faire le recouvrement. Cette levée frappait indistinctement les terres nobles et les terres roturières, excepté lorsqu'il s'agissait de payer les frais d'un procès de fouages, perdu par le Général ; dans ce cas, les biens roturiers seuls étaient contribuables, et l'égail se faisait sur le rôle des fouages, tandis que, dans les autres cas, la répartition se faisait sur le dernier rôle du vingtième. Le produit de la collecte était versé entre les mains des trésoriers qui la portaient en recette et en devaient rendre compte.
Toutes ces notices sont fort incomplètes et demanderaient de plus longs développements mais comme il n'est pas possible de faire ici un cours sur la matière, j'ai dû me borner aux questions principales. J'aurais voulu remonter plus haut et rechercher l'économie du gouvernement temporel de nos paroisses à l'époque où la Bretagne jouissait de sa vie propre. Les documents ne me l'ont point permis. Je dois cependant dire que les notions consignées dans cet article sont extraites exclusivement d'arrêts et règlements spéciaux à la province, et reproduisent, assurément et en grande partie, les dispositions d'une législation plus ancienne.
La première partie de ce travail ne nous a montré dans nos paroisses que des recteurs et des curés; les recteurs titulaires de ces bénéfices en percevaient les fruits en tout ou en partie, suivant qu'ils étaient gros décimateurs ou simplement portionnaires; les curés, choisis, en nombre nécessaire, par les recteurs et rétribués par eux ou par les gros décimateurs. Ces personnages, pouvant être appelés officiels, étaient loin de suffire pour les besoins du ministère, surtout pour la desserte des fondations devenues nombreuses dans la plupart des paroisses. Aussi, trouvons nous généralement à côté d'eux, outre des chapelains et des prieurs, une sorte d'établissement particulier dont je crois utile de dire quelques mots ; c'étaient les Communautés de Prêtres. On appelait ainsi une association composée d'un nombre déterminé de prêtres. Quand je dis association, il ne faut pas entendre par là une réunion d'ecclésiastiques menant une vie commune, mais seulement une société qui avait des intérêts matériels et des charges auxquels participaient exclusivement les membres. Par ce nombre déterminé de prêtres, il ne faut pas non plus comprendre qu'il fût le même pour toutes les paroisses, mais uniquement qu'il était fixé pour chaque paroisse, plus considérable là où il y avait plus de ressources et plus de fondations, moindre dans les autres lieux.
L'institution de ces communautés eut pour principale cause les nombreuses fondations de messes, services, obits, prières, etc., faites dans toutes les églises. Autrefois, en effet, les fidèles qui étaient favorisés de la fortune ou n'avaient point d'héritiers immédiats, aimaient, confiants dans la stabilité des établissements qui avaient la religion pour base, à s'assurer, de leur vivant, des suffrages après leur mort. Pour obtenir, à perpétuité et à partir de leur décès, quelques messes par semaine, par mois ou par an, quelques services ou autres prières ils donnaient aux églises tantôt des immeubles, tantôt des sommes qui d'ordinaire servaient à former des constituts, tantôt aussi des rentes sur des immeubles. Avec les siècles, ces fondations devinrent si nombreuses que les recteurs avec leurs seuls curés se trouvèrent insuffisants pour les desservir. Le plus souvent, il ne manquait pas de prêtres sur chaque paroisse pour y suppléer; mais ces ecclésiastiques, libres de se déplacer et aspirant à des positions stables, pouvaient faire défaut. Pour les attacher à la paroisse, il fallait autre chose que ces conditions précaires.On obvia à ces inconvénients par l'établissement des susdites communautés. Une fois constituées, elles eurent une existence légale et devinrent aptes à posséder, acquérir et aliéner. Les produits des biens formant leurs dotations étaient mis en commun et ensuite distribués entre les membres qui en faisaient partie. A l'origine, le nombre de ces membres se fixa sur les obligations à remplir et sur la position qui pouvait leur être faite. Ordinairement c'était des prêtres originaires de la paroisse, et presque partout ce privilège leur était attribué. Cette condition seule ne suffisait cependant point. Les membres des communautés de prêtres étaient nommés tantôt par les communautés de ville, tantôt par des corporations particulières. Ainsi à Pontivy et à Saint-Gilles Hennebont, la ville donnait les places vacantes de ces communautés, tandis qu'à Saint-Patern et Saint-Michel, de Vannes, ces places étaient, pour la première de ces paroisses, à la nomination de l'abbé de la confrairie de Notre-Dame de la Chandeleur, et, pour la seconde, au choix de l'abbé de la confrairie des Trépassés desservie dans la chapelle de Saint-Michel, et plus tard dans celle des Lices. Ce droit était une conséquence et une réserve des fondations de ces communautés. Dans la suite, les fondateurs accordèrent la présentation aux recteurs ou aux vicaires perpétuels, comme c'était naturel, mais ils ne se dessaisirent jamais de la nomination.
Le [1]titulaire d'une église est la personne divine, le mystère ou le saint en l'honneur duquel elle est dédiée â Dieu. C'est lui qui lui donne son nom. Il est choisi par les fondateurs de l'église ou par les paroissiens à la pose de la première pierre, et établi par l'Évêque à la bénédiction ou à la consécration de l'église. Institué de la sorte, il ne peut plus être changé sans l'autorisation du Souverain Pontife. Il reste attaché à une église polluée et qui n'a besoin que d'une réconciliation; mais il se pert, si l'église est profanée ou détruite de façon à exiger une nouvelle bénédiction ou une nouvelle consécration. Une même église peut avoir deux titulaires : un principal et un secondaire. Ces deux titulaires peuvent même avoir le même rang per modum unius, ainsi que se rencontrent souvent saint Pierre et saint Paul, saint Gervais et saint Protais, saint Cyr et sainte Julitte dont aucun n'est secondaire. La fête du titulaire, lorsqu'il est unique, du titulaire principal, lorsqu'il y en a deux, et de chacun des titulaires pet modum unius, est du rit double de première classe et avec octave pour l'office canonial et les ecclésiastiques attachés à cette église, mais non de précepte pour les paroissiens ; tandis que celle du titulaire secondaire n'est que double majeure ou mineure et sans octave. Cette fête se célèbre au jour assigné par la liturgie ou, si la liturgie ne l'assigne pas, â celui qu'indique le martyrologe romain. Lorsqu'une église a pour titulaire le Saint-Sauveur ou la sainte Vierge, sans autre désignation, la fête est celle de la Transfiguration, le 6 août, ou de l'Assomption, le 15 du même mois. - Les chapelles ont aussi des titulaires.
Le patron d'une localité ne peut être qu'une créature, un ange ou un saint, puisque le mot patron réveille l'idée d'intermédiaire entre les hommes et Dieu. Il en résulte que tout patron peut être titulaire d'une église, mais non vice versa. Le plus souvent, ce titulaire est aussi patron de la paroisse. Il y a cependant des exceptions nécessaires. Tel est le cas de la paroisse de Saint-Goustan, d'Auray : l'église est sous le vocable du Saint Sauveur, tandis que la paroisse a pour patron le saint dont elle porte le nom. Sous peine de nullité le patron doit être élu par les paroissiens en assemblée générale d'accord avec l'Évêque diocésain et le clergé paroissial, et l'élection approuvée par la Congrégation des Rites. C'est ainsi que l'a prescrit un décret de cette Congrégation, promulgué par le Pape Urbain VIII, le 23 mars 1630. Les patrons établis avant cette époque et auxquels on avait de temps immémorial reconnu cette qualité, furent considérés comme légitimes, malgré l'impossibilité d'en prouver l'élection. Une paroisse peut aussi avoir deux patrons : un principal et un secondaire, ou d'égale dignité et per modum unius, comme les titulaires. Le patron secondaire doit être lui-même élu et approuvé de la même façon que le principal. Une fois régulièrement établis, les patrons ne peuvent plus être changés qu'avec l'autorisation du Souverain Pontife. Leurs fêtes se célèbrent aux jours désignés par la liturgie ou par le martyrologe romain, ou par l'usage des temps anciens. Celle du patron principal est de 1ere classe avec octave, et, autrefois, de précepte pour les paroissiens. Dans le cas de deux patrons égaux, les deux fêtes sont pareillement de 1ere classe et avec octave, mais une seule était de précepte.
Comme mon travail n'embrasse que l'ancien diocèse de Vannes et s'arrête à 1790, je ne m'occupe que des titulaires des églises et des patrons des paroisses dans ces temps passés. Je les ai recherchés avec soin et consignés ici. Dire le sort qui leur fut fait par la bulle de Pie VII du 29 novembre 1801 et le décret du Cardinal Légat du 9 avril 1802; si tous furent alors éteints et supprimés; si les changements opérés furent légitimes, ce serait sortir du cadre que je me suis tracé et toucher â une question encore controversée.
La dime, dont il s'agit, était une portion des fruits de la terre, nom nécessairement la dixième, bien que ce nom l'indique, mais cette portion fut ainsi appelée, parce que le droit de dime s'était introduit dans l'Église à l'imitation de ce qui se pratiquait, sous la loi mosaïque en faveur des Lévites. On distinguait plusieurs sortes de dimes : l'ecclésiastique, l’inféodée, la féodale, le champart ou terrage. La première était due aux ministres de l'Église. Les dimes inféodées, ecclésiastiques dans leur principe, prirent ce nom qui exprime leur passage, à titre de fiefs, en des mains laïques, et pouvaient être, en la même qualité, possédées par des ecclésiastiques, mais non à titre de bénéfices. Ce passage avait eu lieu avant le concile de Latran qui, en 1179, le constate et le blâme, sans toutefois obliger les détenteurs de ces dimes à les restituer. La dime féodale était celle que le vassal payait au seigneur qui avait afféagé son domaine à cette condition. Le champart ou terrage était une espèce de dîme purement foncière, stipulée, à l'afféagement de son domaine, par un propriétaire qui n'avait point de principe de fief. Nous n'avons à nous occuper que des dimes ecclésiastiques.
Elles se divisaient en :
Personnelles qui se levaient sur les produits de l'industrie humaine.
Réelles ou prédiales, qui se percevaient sur les fruits de la terre.
Mixtes qui s'imposaient aux produits dûs simultanément à la terre et aux soins de l'homme; tels étaient les animaux.
En Bretagne, on ne connaissait que les dimes réelles avec les mixtes; mais celles-ci sur les agneaux seulement. Les dîmes prédiales se subdivisaient elles-mêmes en grosses, vertes et menues. Les grosses étaient celles qui se levaient sur le froment et le seigle; les vertes étaient celles des lins, chanvres, etc. ; les menues, dites aussi dîmes de charnage, n'avaient lieu que sur les animaux et se confondaient ainsi avec les dîmes mixtes. Dans ce pays, la dénomination de menues dîmes s'appliquait également aux dîmes vertes, et ces deux dernières sortes faisaient partie des dîmes locales, auxquelles étaient sujettes, en certains lieux, les espèces de grains et de produits exemptes de la grosse dime, appelée aussi alors et par opposition dîme de droit, parce qu'elle avait cours sur toute terre qui ne s'en trouvait affranchie par un titre spécial. Ces dîmes locales ou d'usage, payées dans certaines paroisses et non dans d'autres ou â des quotités différentes, étaient celles de l'avoine, de l'orge, du blé-noir, du raisin, du sel, des pommes, des légumes, de la laine. Enfin, les dimes se divisaient encore en anciennes et novales, suivant que la terre, sur laquelle elles se levaient, était cultivée de temps immémorial ou avait été récemment défrichée.
Ceux qui avaient le droit de percevoir la grosse dîme portaient naturellement le nom de gros décimateurs; les autres n'étaient que de simples décimateurs, à l'exception de ceux qui ne jouissaient que des novales et qui, en conséquence, s'appelaient décimateurs novalistes . On nommait dîmeurs ou collecteurs ceux que les décimateurs chargeaient de recueillir leurs dimes. La quotité de la dîme déterminait la portion des fruits à laquelle avait droit un décimateur; elle était très variable : ici, à la 6e, 8e, 12" gerbe; là, à la 20e, à la 30e, etc. A défaut de concordat entre les décimateurs et les paroissiens, elle était fixée par l'usage de chaque localité. Quoique de droit et jusqu'à l'édit de mai 1768, la quotité des novales ne fût pas différente de celle des dîmes anciennes, dans le but visible de favoriser les défrichements, l'usage de presque toutes les paroisses de ce diocèse la réduisit à la 30e gerbe sur les terres roturières et à la 33e sur les terres nobles. La quotité de la dîme de charnage fut fixée à un agneau sur dix et tout autre nombre supérieur, et à un denier tournois par chaque agneau d'une bergerie qui ne comptait pas dix têtes. Dans le premier.cas l'agneau perçu pour la dîme devait être enlevé à l'époque de la Saint-Jean-Baptiste.
L'article 49 de l'ordonnance de Blois, de 1579, prescrivait de payer la dîme sur le champ et en espèce, sans déduire, au profit du décimable les frais de labour et de semence. A cet effet, le décimable devait, vingt quatre heures auparavant, avertir le décimateur du moment où il enlèverait sa récolte, afin de lui donner le temps d'envoyer ses dîmeurs sur place. Celui qui, sans remplir cette formalité, vidait le champ, se voyait confisquer sa moisson et les animaux employés au transport. Mais le décimateur ne pouvait obliger les décimables à rendre sa dime à sa grange ou à son grenier; il devait la faire prendre à ses frais dans le champ. Entr'eux, cependant, pouvait intervenir un accord qu'on appelait abonnement de la dîme et qui déterminait la redevance, soit en espèce, soit en argent, que le décimable solderait à l'autre pour tenir lieu de la dîme en nature.
Quoique toutes les terres fussent, en général, sujettes à la dîme, la règle n'était pas à l'abri de toute exception. Aussi, celles qui formaient l'ancienne dotation de certains monastères jouissaient de l'exemption, tant qu'elles n'avaient pas été aliénées.Telle était aussi la condition de l'ancien domaine attaché. au presbytère, et d'un journal de terre par chaque ménager pour lui tenir lieu de jardin. Il n'en était pas de même des nouvelles acquisitions faites par les établissements susdits, à quelque titre que ce fût ni des héritages des fondations nouvelles, soit dans les couvents, soit dans les paroisses, à moins d'un titre authentique d'exemption.
Dans le diocèse, les recteurs d'une quarantaine de paroisses n'étaient point gros décimateurs, mais de simples portionnaires, recevant, pour leur subsistance, de ceux auxquels avaient été attribuées les dîmes, une pension annuelle appelée portion congrue. Cette pension, fixée à 120 livres par l'édit de 1570, fut élevée à 300 par celui de 1629, et enfin à 500 par celui de mai 1768, sans y comprendre la jouissance des presbytères et de leurs dépendances, les oblations et le casuel qui sauf de rares exceptions en faveur des recteurs-primitifs, appartenaient aux portionnaires. Assez souvent, par concordat entre les gros décimateurs et les recteurs, ceux là abandonnaient à ceux-ci une partie des dîmes, ordinairement les novales, pour leur tenir lieu de portion congrue. Mais chaque fois qu'un nouvel édit venait augmenter cette pension, faculté était accordée aux recteurs d'opter pour la portion améliorée et de résilier les concordats en abandonnant toutes les dîmes aux gros décimateurs. L'édit de mai 1768 provoqua de nombreuses options, comme le prouveront, par la suite, les catalogues des recteurs. Lorsqu'il y avait concordat entre les gros décimateurs et les recteurs, ceux-ci payaient à leurs curés une pension qui, de 150 livres, s'éleva à 200; dans le cas contraire, cette pension était encore due par les décimateurs. La pension à fournir aux recteurs et à leurs curés n'était pas la seule charge imposée aux gros décimateurs; ils devaient, en outre, supporter les frais de l'entretien et des réparations du chœur de l'église paroissiale. Mais, dans le cas où ces charges devenaient trop considérables et excédaient le produit des grosses dîmes ecclésiastiques, il y avait recours vers les dîmes inféodées pour leur demander le supplément nécessaire .
Les dîmes de toutes sortes furent abolies, pour la France entière, par l'article 5 de la loi édictée dans la fameuse nuit du 4 août 1789. Comme la dîme, la prémice était l'usage .d'un droit passé de la loi mosaïque sous la loi chrétienne. C'était, à l'origine, l'oblation des premiers fruits de la terre faite â Dieu dans la personne de ses ministres. Volontaire d'abord, cette offrande se modifia, dans la suite, et devint obligatoire au profit des chefs spirituels des paroisses. On en distingua de deus sortes : la prémice personnelle et la prémice réelle. La première consistait en quelques gerbes ou quelques brassées de blé perçues par les recteurs sur chaque laboureur de leurs paroisses. Elle ne se rencontrait généralement que dans celles de ces sortes de bénéfices dont les titulaires, privés des dimes, ne trouvaient pas, dans leurs portions congrues et leurs casuels, des moyens suffisants d'existence. Aussi, l'élévation de ces portions, au milieu du siècle dernier, fit-elle supprimer la prémice personnelle à peu prés dans toutes nos paroisses. Quant à la prémice réelle, consistant en une portion de grains ou une redevance en argent payée par chaque étager possédant, outre son jardin, un journal de terre franc de dimes, elle n'était, au fond, qu'un abonnement de la dime dont elle tenait lieu, et n'avait pas cours dans le diocèse de Vannes. Comme pour la dîme, dont il suivait la condition, le droit de prémice n'était dû que lorsque ce journal de terre portait des fruits décimables.
On appelle Neûmes dit Potier de la Germondaye [2] un droit que les recteurs, qui ne possédaient ni dimes, ni aucun autre revenu, percevaient sur les successions mobilières de leurs paroissiens, et ce droit était destiné pour leur subsistance. Dans les paroisses où il n'y a avait point de dîmes, telles que sont celles de plusieurs villes, les recteurs qui ne jouissaient d'aucuns fonds, n'avaient d'autre ressource que dans leur casuel : nul décimateur ne leur devait la portion congrue, puisqu'il n'y avait point de dîmes. Le droit de neûmes les dédommageait, lorsqu'ils étaient dans la possession de le percevoir. Par un arrêt rendu en 1559, il fut réglé à la neuvième partie du tiers des biens de la communauté du décédé, les obsèques, funérailles et le tiers des dettes préalablement payés sur ledit tiers; ceux dont les biens meubles se trouvaient d'une valeur inférieure à la somme de 40 livres monnaie, furent déclarés exempts de ce droit. En furent de même déclarés exempts, par un autre arrêt de 1575, les nobles qui n'avaient jamais cessé de protester .contre ce droit. Avec le temps, les neûmes furent universellement supprimés et remplacés de quelque façon, le plus souvent par une dîme imposée à une quotité déterminée. Tel fut le cas du recteur de Carentoir, auquel un arrêt du 9 aout 1751 attribua, pour sa subsistance et lui tenir lieu du droit de neûmes prohibé, une dîme à la 50e gerbe de tous les fruits décimables, sur toutes les terres, nobles et roturières, de la paroisse et de ses trêves.
Les oblations étaient et sont encore des dons volontaires déposés par les fidèles soit sur les autels, soit dans les troncs des églises ou des chapelles. Celles qui se faisaient au maître-autel de l'église paroissiale étaient de droit commun attribuées aux recteurs, tandis que les autres, conformément à plusieurs arrêts et à usage général de ce diocèse, se partageaient entre la fabrique et le recteur, mais de telle sorte que ce dernier n'en eût qu'un tiers. Ce droit du recteur s'étendait aux chapelles de l'église paroissiale et à toutes celles qui relevaient de lui sur la surface de la paroisse, mais non à celles qui s'élevaient dans l'enclos de certaines maisons et qu'on appelait chapelles domestiques. Il a été dit précédemment que les recteurs primitifs, célébrant dans l'église paroissiale aux quatre fêtes solennelles et à celle du patron, percevaient la moitié des offrandes faites en ces jours.
Des [3]différents diocèses de la province de Bretagne compris autrefois dans le ressort de l'archevêché de Tours, cinq ont contribué à la formation du département du Morbihan, savoir ceux de Vannes, de Cornouaille, de Saint-Brieuc, de Saint-Malo et de Nantes. Le diocèse de Vannes a, de son côté, fourni quelques paroisses aux départements du Finistère, des Côtes-du-Nord et d'Ille-et-Vilaine.
Bien que l'organisation ecclésiastique semble comporter, en général, pour chaque diocèse des divisions et des subdivisions en archidiaconés, archiprêtrés, doyennés et paroisses, il s'en faut que ce système ait été partout régulièrement suivi; les pouillés de Bretagne en sont une nouvelle preuve.
Ici, comme ailleurs, on a observé pour ces divisions, à l'origine, les limites naturelles des forets et des cours d'eau. En Bretagne particulièrement, la paroisse, plebs (en breton plou et toutes ses variantes), parrochia, ecclesia, renferme quelquefois une ou plusieurs trêves (treb, trev, tref) ou fillettes, composées chacune d'un certain nombre de villages ou hameaux (villa, ker);mais il est à remarquer que ces trêves, toujours pourvues d'une chapelle à laquelle étaient attachés des droits spéciaux facilitant l'exercice du culte, n'existaient que dans les paroisses très étendues; la trêve, toujours éloignée de l'église paroissiale, était une annexe, une succursale, plutôt qu'une division de la paroisse. La frairie, qu'il ne faut pas confondre avec la trêve, est, au contraire, une subdivision plus ou moins considérable de la paroisse ou de la trêve elle-même tandis que la trêve n'était qu'une exception; toutes les paroisses rurales et même les villes étaient partagées en plusieurs frairies; quoique pourvue le plus souvent d'une chapelle, la frairie était moins une division ecclésiastique qu'une division administrative ou financière établie, il est vrai, par les fabriques paroissiales, auxquelles incombait autrefois le soin de lever les impôts, de recruter la milice, etc.
Dans ses Prolégomènes du cartulaire de Redon, M. A. de Courson signale quelques autres dénominations en usage au IXe siècle: par exemple, celle de plebs condita affectée, suivant lui, aux paroisses ayant une origine toute romaine et militaire, celles de centena et de vicaria, assimilées à plebs, celle de compot, réunion de plusieurs villages, et autres de moindre importance.
A côté des institutions du clergé séculier s'élevaient les établissements réguliers, les abbayes, les prieurés simples ou conventuels, les couvents, les ordres militaires, les hôpitaux et anciennes maladreries.
En donnant ici la liste des divisions et subdivisions ecclésiastiques de l'ancien diocèse de Vannes et des parties des diocèses limitrophes comprises aujourd'hui dans le Morbihan, nous avons eu soin, ainsi que nous le disions plus haut, de la rapporter le plus exactement possible à une date précise, celle de 1789. C'est surtout, en effet, dans la confection d'un pouillé que cette précaution est indispensable; le pouillé d'un diocèse au XVI e siècle diffère notablement de celui du même diocèse au XVIIe siècle, et tous deux de celui du XVIII e siècle, et l'on s'exposerait à de graves erreurs en essayant de composer un pouillé nouveau, à l'aide de ces éléments divers, sans préciser une époque. Il suffira, pour s'en convaincre, de suivre sur nos tableaux et dans notre Dictionnaire les nombreuses transformations qu'ont subies quelques localités les unes, simples villages ou frairies à l'origine, deviennent avec le temps trêves ou même paroisses; d'autres, au contraire, figurant d'abord comme paroisses, ne sont plus que des trêves à l'approche de la Révolution; il en est dont l'état se modifie jusqu'à trois et quatre fois, par suite du déplacement de la population, de l'érection en paroisses des anciennes chapelles seigneuriales ou prieurales, englobant à leur tour leurs paroisses primitives, des rivalités et des procès qui en résultaient, et dont quelques-uns duraient encore en 1789.
Si cette extrême mobilité rend difficile la confection d'une liste des paroisses, il n'est pas plus aisé de dresser exactement un état des prieurés; très nombreux et desservis régulièrement au moyen âge, ils sont, pour la plupart, ou abandonnés ou sécularisés à la Révolution, et se confondent souvent avec de simples chapellenies. En présence de cette situation douteuse, nous n'avons fait figurer ici que les principaux, à la suite des abbayes dont ils dépendaient, renvoyant pour les autres au Dictionnaire.
Fondé en 465, le diocèse de Vannes fut d'abord gouverné par des évêques gallo-romains, dont le premier fut saint Patern. Ses limites, qu'il conserva même après l'occupation bretonne, étaient celles de l'ancienne civitas des Vénètes :la mer, au sud; à l'ouest, l'Ellée; au nord, le Blavet supérieur, l'Oust jusqu'à Malestroit, et une ligne allant de ce point vers l'est jusqu'à la Vilaine, un peu au-dessus de Langon; à l'est, la Vilaine. Quant aux divisions du diocèse, elles ne semblent avoir aucun rapport avec les pagus mentionnés dans les premiers siècles. Nous avons vu plus haut ce qu'on entendait, au VIe siècle, par le pagus Venetensis et le pagus Gueroci; on trouve encore à la même époque, dans le diocèse de Vannes, le pagus Reuvisii, pays de Rhuis, et plus tard (XIe° siècle), le pagus Beels: ce dernier est le seul qui figure avec la qualification de doyenné dans l'organisation ecclésiastique. Les évêques de Vannes résidaient dans cette dernière ville, au manoir de la Motte, ancien château ducal (plus tard la préfecture);ils avaient aussi une résidence d'été au manoir de Kerango, en la paroisse de Plescop.
Outre l'officialité, ils avaient une juridiction temporelle très étendue connue sous le nom de Régaires, ayant son siège principal à Vannes et un siège particulier à Pont-Scorff mais cette dernière cour avait été aliénée longtemps avant la Révolution. Le chapitre de l'église cathédrale avait pour dignitaires un archidiacre, un trésorier, un chantre et quatre archiprêtres.
Le diocèse de Vannes renfermait cent soixante douze paroisses, réparties entre six doyennés et quatre territoires, savoir :
Le territoire de Vannes (nous adoptons ici l'expression de territoire, tout en faisant observer que dans aucun des nombreux pouillés que nous avons consultés cette division du diocèse ne porte de nom particulier);
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¨ Le doyenné de Pont-Belz (corruption de Pou-Belz), dont le siège était à Mendon; |
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¨ Le doyenné des Bois, de Guémené-des-Bois (corruption de Héboë et de Kemenet-Héboë) ou de Guidel, dont le siège était à Guidel |
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¨ Le doyenné de Guémené (ancien Kemenet-Guégant), dont le siège était à Locmalo; |
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¨ Le doyenné de Porhoët, dont le siège était à Saint-Servant; |
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¨ Le doyenné de Carentoir, dont le siège était à Carentoir; |
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¨ Le territoire de Redon; |
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¨ Le territoire de Rieux; |
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¨ Le doyenné de Péaule, dont le siège était à Péaule; |
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¨ Le territoire de Belle-Ile (ancienne officialité relevant directement de la cour de Rome jusqu'en 1666). |
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Les doyens étaient en même temps recteurs (curés) au siège de leur doyenné. |
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Le territoire de Vannes comprenait trente-quatre paroisses, savoir |
Comprenait neuf paroisses, savoir:
Carentoir, avec ses trêves la Chapelle-Gaceline, la Gacilly, la Haute-Bourdonnaye ou les Hautes-Bouessières, Quelneuc; |
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Malestroit ou Saint-Gilles-de-Malestroit, anciennement trève de Missiriac, et primitivement paroisse; Malestroit faisait partie du territoire de Rieux au XVIe° siècle; |
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Missiriac, anciennement trêve de Malestroit, et primitivement paroisse; Missiriac faisait partie du territoire de Rieux au XVIe siècle. |
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Renac; |
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Ruffiac, avec sa trêve Saint-Nicolas-du-Tertre; |
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Saint-Just; |
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Sixt; |
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Temple de Carentoir (Le), anciennement trêve de Carentoir, et primitivement paroisse; |
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Tréal. |
Le territoire de Redon comprenait quatre paroisses, savoir
Bains; |
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Langon |
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Brain; |
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Redon. |
Allaire avec sa trêve Saint-Gorgon; |
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Béganne; |
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Fougerêts (Les); |
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Glénac (anciennement trêve de Cournon, et primitivement paroisse), avec sa trêve Cournon (anciennement paroisse, et primitivement en celle de Bains). Glénac faisait partie du doyenné de Carentoir au XVe siècle; |
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Peillac, |
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Pleucadeuc; |
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Rieux, avec sa trêve Saint-Jean-des-Marais; |
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Saint-Congard; |
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Saint-Gravé; |
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Saint-Jacut; |
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Saint-Laurent-de-Grée-Neuve cette paroisse faisait partie du doyenné de Carentoir au XVe siècle |
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Sain t-Martin-sur-0ust; |
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Saint-Vincent-sur-Oust, avec sa trêve Saint-Perreux. |
Ø Ambon;
Ø Arzal avec sa trêve Lantiern;
Ø Berric;
Ø Billiers
Ø Bourg-Paul-Muzillac
Ø Caden;
Ø Larré
Ø Malansac;
Ø Marzan;
Ø Molac la paroisse de Molac faisait partie du territoire de Rieux pendant le XVe siècle et aussi pendant le XVIe siècle
Ø Noyal-Muzillac, avec sa trêve le Guerno
Ø Péaule
Ø Lauzach
Ø Pluherlin, avec sa trêve Rochefort;
Ø Limerzel;
Ø Questembert.
Bangor; |
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Locmaria |
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Palais (Le)ou Saint-Gérand du Palais |
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Sauzon. |
Il y avait des paroisses annexées ; [4nous citerons dans le Morbihan:
La Croix-Helléan et Helléan, Cruguel et Billio, Glénac et Cournon, l’Ile-d'Arz et llur, Locminé et Moustoirac, Malestroit et Missiriac, Remungol et Moustoir-Remungol, Rohan et Saint-Gouvry, Saint-Allouestre et Buléon, Saint-Marcel et Bohal, etc.
Qu'on n'aille pas croire non plus que ces sortes d'annexions mirent fin, comme on pouvait l'espérer, aux procès engagés contre les populations ainsi réunies sous le même pasteur. Il n'en fut rien. Constatons d'abord que cette annexion, si elle était un fait, il ne semble pas avoir jamais entraîné de changement quant à la dénomination même de la trêve; soit par la force de l'habitude, soit par malice dans quelques cas.
Le nom de trêve persista; celui de paroisse annexée se rencontre fort rarement. Encore fallait-il savoir, entre les deux paroisses réunies, laquelle était en réalité la trêve, laquelle était la paroisse. Cette distinction, assez difficile à établir, vu le défaut de titres d'érection et les modifications apportées par le temps dans l'importance de certaines paroisses tombées au rang de trêves sous la pression de rivales plus heureuses, auxquelles souvent elles avaient donné naissance, cette distinction, disons-nous, était rendue plus difficile encore par les agissements des recteurs qui, peut-être par esprit de conciliation, mettaient alternativement en avant, dans les actes qu'ils signaient, le nom de l'une ou de l'autre des paroisses annexées.
Avant de parler de la paroisse de Glénac, il faut évoquer celle de Cournon. En 870, Cournon, non encore érigée en paroisse, se trouvait dans la grande paroisse de Bains et possédait un petit monastère dont elle a pris et gardé le nom [5]. En se démembrant de Bains, elle ne s'est pas entièrement soustraite à l'abbaye de Saint-Sauveur, elle ne passa pas non plus immédiatement au territoire de Rieux avec Glénac, elle se trouvait encore au X° siècle dans le doyenné de Carentoir. Son église paroissiale était sous le vocable de saint Amand
Unies à une date inconnue ([6]), ces deux paroisses, au moins depuis le commencement du XVème siècle, ont toujours fait partie du territoire de Rieux.
La paroisse de Glénac, [8]que je suppose avoir été entraînée dans le doyenné de Carentoir par celle de Cournon, passa avec elle au territoire de Rieux, lorsque le titulaire des deux bénéfices eut fixé ici sa résidence. Son église paroissiale était dédiée au Pape saint Léon et possédait de son titulaire des reliques vénérées avec une dévotion "spéciale" par les goutteux.
Glénac est érigé en commune en 1790, puis en paroisse indépendante en 1802[9]
L’église paroissiale est dédiée au pape Léon II, mort le 23 mai 683. A l’origine construite près du marais (dans le cimetière), elle fut détruite en 1846. A son emplacement a été construite en 1925 une chapelle.
L’église actuelle, inaugurée le 11 février 1846 est en forme de croix latine et n’offre rien de particulier. Elle est bâtie sur l’emplacement de la chapelle Saint Michel.
Levée, à la 33eme gerbe sur toute la surface de ces deux paroisses, la dîme se partageait entre l'abbaye de Redon, qui en prenait les deux tiers pour sa sacristie, et le recteur, dont le lot n'avait ainsi qu'une médiocre valeur. Ce droit, conservé par Saint-Sauveur et exercé dans les mêmes proportions sur Glénac et sur Cournon, ne prouverait-il pas que la seconde de ces paroisses, aussi bien que la première, s'était démembrée de la grande paroisse de Bains ? Si avec son double bénéfice, le recteur était loin de l'opulence, il avait, en retour, le choix entre deux résidences : il pouvait se fixer dans l'un ou l'autre bourg. Pendant le XVI eme siècle, Cournon eut la préférence et ce fut une cause de ruine pour le presbytère de Glénac. Dès le milieu de ce siècle, on n'en voyait plus que l'emplacement. Aussi cette paroisse était-elle considérée alors comme une simple trêve. Cet édifice ayant été relevé de ses ruines en 1671-1673, et le recteur étant venu l'habiter, ce fut au tour de Cournon de tomber, en apparence, au rang de trêve
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St Léon |
L’ancienne église paroissiale était dédiée au pape Léon II, mort le 23 mai 683. Construite près du marais, dans ce qui est actuellement le cimetière, elle fut détruite en 1846. Elle possédait, de son titulaire, des reliques vénérées avec une dévotion "spéciale" par les goutteux. A son emplacement fut érigée la chapelle Saint-Léon en 1925.
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Baptême de la grosse cloche St-François |
.Le 9 juin 1661, eut lieu le baptême de la grosse cloche nommée Saint-François. Parrain : Pierre Boudet, recteur de Glénac et marraine : Françoise de Plumaugat âgée de 21 ans. Née le 16 janvier 1640 de Louis de Plumaugat et de Perrine de Carrion, sieur et dame de la Chauvinière et de la Gaudinays, Françoise est l’ainée de 4 frères et sœurs dont Claude né en 1641, Louise née en 1645 et Gilles né en 1647.
Sont présents à la cérémonie :
• Claude Tayard, sieur de Canson
• Jean-Baptiste Madec, sieur des Maisonneuves
• Perrine de Carion, dame de la Chauvinière
• Valentine de Trelan, dame du Houssay
• Louise de Plumaugat
• Pierre Boudet, recteur de Glénac.
Le 21 novembre 1754, eut lieu le baptême de la seconde cloche nommée Charlotte. Parrain : messire Charles Huchet, chevalier, comte de la Bédoyère et marraine : dame Marie Anne Danycan son épouse, fille de l’armateur malouin Noël Danycan.
Lorsque, [10]au mois de Mars 1792, parvint dans nos campagnes l'ordre d'enlever aux églises tous les objets de valeur : ornements, vases sacrés, croix de procession, etc. pour les remettre au district, ce fut par une levée en masse que répondit la population, et c'est à cette date qu'on peut réellement fixer la naissance de la chouannerie.
Il faut connaître bien intimement la mentalité de nos gens pour comprendre comment, après s'être montrés, dés 1789, capables de violence, lorsque pour des intérêts matériels leur mécontentement devenait plus aigu, ils purent, sans autres manifestations apparentes que des refus d'impôts, garder une attitude passive pendant deux ans, malgré l'indignation croissante que créaient les événements dont ils étaient témoins. Depuis quelques mois surtout, le fait de voir le prêtre persécuté, obligé, pour assurer son ministère près d'eux, de faire appel au dévouement de quelque brave local, et de se faire accompagner par quelque homme armé, avait dû frapper les esprits et faire grande impression; pourtant personne ne semble avoir bougé en dehors de ces vaillants protecteurs comme Jouvance à Glénac, Debray à Bains, Chevalier à Carentoir, Gauthier dit Bily d'Allaire, Jéhanno de Béganne ou Caudart de Saint Jacut et autres.
Il fallait, pour faire déborder le vase d'indignation, que la dernière goutte tombât sous forme d'une nouvelle question d'intérêt personnel. Le dépouillement de leur église, le vol déguisé d'objets considérés par nos paysans comme «leur» bien collectif, vinrent déclencher ce formidable mouvement insurrectionnel que rien ne put sérieusement enrayer pendant dix ans.
Il est impossible de ne pas rapprocher cet indéniable fait de ce qui s'est récemment passé sous nos yeux, lorsque l'application de la loi de séparation nécessita l'établissement de l'inventaire des biens de nos églises.
120 ans de distance, dans ces mêmes paroisses, les mêmes causes ont dressé spontanément la population, on pourrait dire les mêmes hommes tant l'assimilation est complète contre les envahissements sacrilèges du pouvoir.
Les prêtres furent-ils pour quelque chose à l'origine du soulèvement? C'est assez probable. Mais à l'origine seulement car, malgré les accusations qui jusqu'au Consulat allaient peser sur le clergé, son rôle fut en réalité tout à fait de second plan dans l'organisation de la chouannerie du pays.
L'insurrection était née. Quelques hommes vinrent se grouper dés ce moment dans chaque paroisse autour du plus vaillant de la première heure. Leur but était de défendre l'église, de protéger le prêtre et, en se dressant contre le pouvoir, de contrarier voire d'empêcher toute réquisition nouvelle.
Leur premier soin fut de mettre en sûreté tous les objets de valeur que pouvait contenir leur église. Les cloches furent cachées, celles de Cournon sous deux mètres d'eau dans l'Aff, celles de Glénac dans le marais, celles des Fougerêts dans l'étang du Groutel, etc...
Les vases sacrés et les ornements furent remis à des mains pieuses et sures comme celles de Sorel de la Juberde en Cournon, celles de Jean-Louis Boudard à Glénac.
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Eglise St Michel |
L’église actuelle fut construite en 1845 pour remplacer l’église Saint Léon vétuste et inaugurée le 11 février 1846 ; voici la chronologie de sa construction d’après les délibérations du conseil municipal .
Extraits du registre du Conseil Municipal de Glénac
v 1838 : délibération sur la construction de l’église Saint-Michel (p. 28) estimation 15 à 18ooo f. Contributions à hauteur de 1650 f. Foucher de Careil; 1000 f. Mr Duchesne du Tay ;200 f. Ursule Lebreton (femme Méaude) à Sourdéac ;200 f. Méaude, Maire à Sourdéac ;50 f. Mr de Guérif, propriétaire à Redon; 150 f. Mr de la Grudpierre à Redon
v 8 mars 1840 : leg accepté de Mlle Jeanne Marie Augustine Joyau de Couesnongle de 9252 f. 73 centimes.
v 31 mai 1841 : lettre au préfet pour réparation de l’église
v 13 juillet 1845 : la commune possède 9800 f. pour un coût de 13000 f. et demande une subvention de 3800 f. (p. 66-67)
v 1845 –Demande de subvention
Eglises et presbytères.[11]
Depuis la session de 1844, dans laquelle le conseil général avait signalé l'état déplorable de plusieurs églises et presbytères du département, des secours ont été obtenus, il se plaît à le reconnaître ; mais leur chiffre est loin d'avoir satisfait à tous les besoins, même les plus indispensables. Il exprime donc encore le vœu que de nombreux et importants secours soient à cet effet accordés par l'état aux communes, et notamment à celles de Cléguérec et de Séglin, dans l'arrondissement de Pontivy ; à celle de Glénac, dans l'arrondissement de Vannes. Le conseil général appelle spécialement l'attention bienveillante de M. le préfet sur ces trois communes, comme étant celles dont les églises réclament les plus urgentes et les plus importantes réparations
v 8 mai 1846 : dépenses communales 2171 f. 82 centimes. Recettes 1171 f. 82 centimes. Excédent de dépenses 1000 f. dont 600 f. d’amortissement de la dette contractée pour la construction de la nouvelle église.
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Intérieur de l’Eglise Paroissiale de Glénac |
Construite en 1845 et 1846 pour remplacer l’église Saint Léon vétuste. Sans caractère sans style particulier. Noter cependant son clocher carré surmonté d’une flèche octogonale ardoisée. Elle renferme des œuvres diverses, dont : une “Piéta” polychrome, XVe ? remaniée au XIXe. Un tableau “Descente de croix du XVIIIe ? Un tableau “Saint Yves distribuant ses biens aux pauvres" XVIIIe
Les reliques du Saint patron sont vénérées spécialement par les goutteux.
v 21 novembre 1754, baptême de la seconde cloche nommée Charlotte. Parrain messire Charles Huchet chev. Cte de la Bédoyère. Marraine dame Marie Anne Danycan son épouse (fille de l’armateur malouin Noël Danycan).
Dans l'église de Glenac [12]se trouvaient les armes de Quintin, jadis seigneurs de Sourdéac et près de la balustrade « un tombeau de deux pieds et demi de large ; au dedans de cette balustrade une pierre tombale avec une inscription gothique que l’on n'a pu lire. »
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1877- L'église de Glénac est cambriolée
La nuit [13]du 27 au 28 janvier, après avoir volé chez un maréchal plusieurs limes et ciseaux, des coureurs ont pénétré dans l'église de Glénac (canton de La Gacilly). A l'aide d'un gros madrier, ils ont réussi à tordre une énorme barre de fer du grillage ; puis ils ont brisé délicatement une vitre de fenêtre, et se sont introduits dans la sacristie. Toutes les armoires ont été ouvertes, et plusieurs objets jetés dédaigneusement sur le plancher. Forçant ensuite la serrure de la porte, ils sont allés dans l'église ; mais à leur grand désappointement, je suppose, ils n'ont trouvé qu'un sou à la crèche de l'Enfant Jésus. ils l'ont pris avec un sourire jaune. Les vases sacrés (deux calices et deux ciboires) les auraient probablement embarrassés : ils n’ont pas voulu!.
On assura qu'à Cournon (une lieue de Glénac), la même tentative a été faite avec le même insuccès. Pas de chance.
La gendarmerie est informée. Insérez, si vous le voulez bien, ce fait qui peut servir d'avertissement pour les autres Eglises.
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Chapelle St Léon |
A l'Est [14]une arcade en cintré brisé, retombant sur des colonnettes engagées â chapiteau feuillé. Fenêtre en cintre brisé; meneaux en flammes et trilobes , dimensions de 1 à 1 ½ .
Deux niches, une à plein cintre et colonnettes, l'autre à cintre brisé avec pignon à crochets
Chapelle reconstruite en 1925 (date gravée au-dessus de la porte d’accès) avec réemploi in situ. Remplage, arcade, sablière sur laquelle cette inscription en lettres gothiques partiellement lisible “MARGARIGE” côté sud et “REGINA MISERICOR...” côté nord.
On y voit ce qu’il en reste de l’ancienne église paroissiale ayant servi jusqu’en 1846-
Monument [15]religieux d’architecture en partie Gothique et en partie Renaissance.
De style ogival [16]selon histoire archéologique, féodale et religieuses des paroisses du diocèse de Vannes
Elle renferme :
§ Une cloche en bronze de 1661, posée sur le pavement après sa dépose de l’église Saint-Michel, car fêlée et remplacée par une nouvelle cloche en 1969 (classée Monuments historiques 12/07/1912)
§ Une statue en bois polychrome dite “la vierge à l’enfant”, du XIVe siècle selon inventaire du patrimoine de 1992
§ Une statue en bois polychrome dite de “Saint-Léon, pape”, du XVIe siècle (I.M.H. 2/08/1992). Cette statue est sortie en procession lors de la fête paroissiale le 1er dimanche de juillet.
§ Une statue en bois polychrome dite de “Saint-Yves”, XVIIe siècle ou XVIe siècle
C’est [17] le dimanche12 juillet qu’a été bénie la chapelle dédiée à St Léon ,patron de la paroisse de Glénac .Reconstruite nouvellement avec des pierres artistiques de l’ancienne église , à l’intérieur se trouve une plaque de marbre où sont inscrits les noms des enfants de Glénac morts pour la France ,encadrée de pierres antiques ce qui donne un relief splendide ,d’après des connaisseurs ce serait une des plus belles chapelles du diocèse .Aussi les pèlerins y affluent de dix lieus à la ronde
Nous devons rendre hommage à M.de Foucher maire de Glénac qui a su si bien mener cette entreprise délicate et qui a réussi dans une souscription à récolter une somme très fructueuse donnée par ses amis et par les habitants de la commune.
Cette chapelle et le monument des morts ont été bénis par M. le chanoine Lucas curé-doyen de Carentoir et le sermon a été prêché par l’abbé Lucas missionnaire son frère. La procession était grandiose, environ 1500 personnes y assistaient .Jamais le bourg de Glénac n’avait vu autant de pèlerins. La musique de la St Jugon de la Gacilly a bien voulu prêter son concours ce qui a donné beaucoup plus d’éclat à la fête.
Après les vêpres chantées dans l’église, la procession se mit en route vers la chapelle St Léon, en tête les enfants, ensuite les femmes, le clergé M. le maire, le conseil municipal au complet accompagnés de M. le Marquis de la Bourdonnaye conseiller d’arrondissement, M. Morineau etc. et enfin tous les hommes.
Après la bénédiction, M. le maire fait l’appel des noms inscrits sur la pierre de marbre .A cet appel, un grand mutilé M. Chevalier Henri répond pour chacun d’eux : mort pour la France.
M le maire prononce un discours dans lequel rien n’avait été oublié. Il remercie les généreux donateurs, il confie la chapelle et le monument à la génération présente, il rappelle le souvenir des morts et dit un mot pour les mutilés.
Mesdames Messieurs
« En quelques mots courts comme un adieu je voudrais apporter un suprême hommage, un dernier salut à nos héros tombés au champ d’honneur .
Mais auparavant, ce m’est un devoir d’ailleurs très doux de remercier tous ceux qui ont contribué au succès de cette cérémonie .Les souscripteurs généreux, le comité qui a donné ses peines. Je remercie tout particulièrement M. l’abbé Boutin et Guillaume architecte qui ont apporté à la fois un goût exquis et un dévouement complet. Ce monument est désormais vôtre, il est à vous, parents qui pleurez un être cher, il est à vous qui fûtes les camarades de combats et de souffrances de ces braves, à vous qui fûtes les dépositaires valeureux de leurs dernières pensées. Il reste à vous surtout enfant qui devez garder au cœur, toujours le souvenir du sacrifice que vos aînés consentirent pour vous faire une vie meilleure .Et c’est vous qui en aurez la garde, je le confie à votre piété
« Que ces pierres soient pour nous désormais sacrées .Si elles n’abritent pas les dépouilles de nos morts, elles gardent à jamais leur mémoire. Ici, mères, sœurs, épouses désolées, vous pourrez venir vous recueillir et prier dans le calme, dans la paix .Ces noms qui brillent en lettre d’or dans ce marbre nous les confondons tous dans le même rayonnement glorieux. Ils disent avec une douloureuse éloquence quelle fut la bravoure de nos fils, de notre sang.
« Aussi, ce moment sera-t-il pour nous la plus intime, la plus touchante, la plus sacrée des pages de notre histoire. O morts ! dormez en paix ! Nous veillerons sur les vôtres de toute notre sollicitude, nous aiderons vos enfants à grandir, à vous ressembler .Nous travaillerons à relever nos ruines. Votre holocauste n’aura pas été vain .Votre souvenir toujours nous rapprochera.
Nous écoutons vos voies clémentes nous dire que la haine est stérile, que l’amour seul est fécond, et tous nous poursuivrons de toutes nos forces, de toute notre foi dans la beauté de votre sacrifice, la réalisation de votre rêve de liberté et de justice
« Et Mesdames et Messieurs dans cet hommage à nos morts, n’oublions pas non plus nos mutilés Leurs blessures sont glorieuses sans doute, mais la gloire n’empêche pas la souffrance .Ils sont notre honneur, et notre fierté.
Enfants de Glénac morts au champ d’honneur, glorieux mutilés de la grande lutte et vous tous qui avez porté si haut le renom de France, je vous salue »
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Outre cette chapelle Saint Michel et sur le territoire de cette paroisse on ne rencontre que la chapelle du Haut-Sourdéac, rebâtie et bénite le 28 juillet 1751, et celle du manoir de la Forêt-Neuve qui appartenait aux seigneurs de Rieux.
Il [18]n'y a sur le territoire de Glénac aucune chapelle de frairie, mais en revanche il y a, ou plutôt il y avait, 5 chapelles domestiques, appartenant à Sourdéac, au Haut-Sourdéac, à la Forêt-Neuve, à la Gaudinaye, et à Branféreux.[19] en 1840 sa chapelle était toujours debout
Les seigneurs avaient la possibilité de créer des fondations, c’est à dire d’édifier des chapelles avec l’assentiment de l’évêque, voire du pape. Un notaire dressait l’acte de cette consécration et y consignait soigneusement toutes les intentions du pieux fondateur. Ce document était appelé acte de fondation. Ces fondations prirent le nom de chapellenies parce qu’à leur tête était placé un chapelain, généralement choisi par le fondateur.
La chapellenie était dite de « bénéfices simples » parce qu’en fait le chapelain n’avait pas charge d’âmes[20]. Leur rôle était d’assurer à perpétuité un certain nombre de messes par semaine ou par mois à des jours désignés ; elles étaient dites à l’intention des fortunés fondateurs qui aimaient à s’assurer de leur vivant que l’église penserait à eux par des prières après leur mort. Ces messes pouvaient être célébrées soit dans la chapelle, soit dans l’église paroissiale, pas forcément sur l’autel principal. En échange, le seigneur fondateur s’engageait à octroyer des biens et/ou des revenus à la chapellenie.
Lorsque ces fondations étaient faites dans une abbaye ou un hôpital, le chapelain prenait le nom de prieur.
Ces fondations se multiplièrent et le nombre de chapelains et de prieurs devint important ; ils se réunirent alors en communauté de prêtres. Ils n’avaient pas de vie commune mais ils formaient une association avec des intérêts matériels et des charges. Ces chapelains ou prieurs, la plupart du temps, étaient des prêtres mais parfois aussi de simples clercs. Ordinairement, ils étaient originaires de la paroisse. Ils pouvaient céder leurs droits parce que parvenus à une fonction plus importante, curé très souvent ; ils les transmettaient en général à de jeunes confrères dans le besoin. Les curés ou les évêques pouvaient eux-mêmes avoir leur chapellenie. Ils y plaçaient généralement comme chapelain des clercs de leur entourage afin de leur permettre de débuter leur vie ecclésiastique.
Le seigneur fondateur possédait des droits dans toutes les chapellenies qu’il créait ; l’ensemble de ces droits portait le nom de prééminence :
l’enfeu : il donnait le droit au seigneur d’avoir, à son décès, sa sépulture dans la chapelle qu’il avait fondée et, si possible, dans le chœur de celle-ci. Les membres de sa famille y avaient droit également. D’autres nobles et moins nobles pouvaient acquérir le droit d’enfeu dans la même chapelle, c’est pourquoi il y avait les enfeus simples et les enfeus prohibitifs ; avec ces derniers, on pouvait inhumer les membres de la famille ou d’autres personnes mais avec permission seulement. |
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le banc : le seigneur avait sa place réservée dans la chapelle et ce banc pouvait être armorié. Il était placé si possible dans le chanceau avec le maître-autel et les stalles des prêtres. |
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la lisière ou ceinture funèbre : large bande noire, tendue ou peinte autour de la chapelle à l’intérieur le plus souvent mais parfois à l’extérieur qui portait les armoiries du seigneur fondateur et en prouvait les droits. |
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le patronage : au haut Moyen Âge de nombreux seigneurs s'adjugèrent le droit de désigner les desservants des églises. Avec la réforme grégorienne, de nombreux laïcs rétrocédèrent ce droit à l'Église souvent au profit d'abbayes et de monastères. Les fondateurs de chapellenie dans les grands édifices conserveront leur droit de patronage pour désigner les desservant de ces chapelles |
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la supériorité : c’est à dire que le seigneur supérieur au seigneur fondateur jouissait des mêmes privilèges que le seigneur vassal pourtant fondateur. |
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la présentation : il revenait au seigneur fondateur le droit de nommer le ou les chapelains qui s’occuperaient de la chapellenie, mais il était tenu de subvenir à leur entretien. |
Autres droits du seigneur fondateur :
¨ l’encensement.
¨ prières nominales.
¨ réception distincte de l’eau bénite.
¨ pain bénit.
¨ le pas à l’offrande, à la procession.
1. Celle de Sourdéac, fondée par les seigneurs de ce nom dans l'église paroissiale, et mentionnée dés 1515. C'est probablement la même que celle de Saint-Augustin, Sainte-Marguerite et Saint Sébastien, à laquelle on unit en 1742 celle de Saint Jacques des Fougerêts, en fixant leur service commun dans la chapelle du château de la Forêt-Neuve.
Un acte de l’année 1430 permet de reconstituer le fief seigneurial des sires de Rieux à Glénac
les chapellenies de Saint Augustin, de Sainte Marguerite et de Saint Sébastien [21] .
Anciennement, celles de Saint-Augustin, de Sainte-Marguerite, et de Saint-Sébastien se desservaient dans la première de ces chapelles dont la ruine en fit transférer le service à l'église paroissiale. ([22]) Ce ne fut point leur seule infortune : elles perdirent, aussi la partie de leurs dotations consistant en rentes sises aux paroisses d'Arzal et de Bourg-Paul, de Marzan et de Questembert, rentes qui furent aliénées à l'abbaye de Prières et à quelques seigneurs. Comme conséquence naturelle de cet état de choses, au commencement du XVIIe siècle, elles se trouvaient sans titulaire et ne se présentaient même plus. Aussi le recteur déclarait-il, en 1619, que Glénac ne renfermait aucun bénéfice secondaire. Ce qui restait de leurs temporels fut réuni; on y annexa la chapellenie de Saint-Jacques, des Fougerêts, et, par ordonnance du 28 janvier 1742, l'évêque consacra ces annexions, réduisit les charges de ces quatre bénéfices à deux messes par semaine, le dimanche et le lundi ou le jour de fête, s'il y en avait une dans la semaine, et en transporta le service à la seconde chapelle citée plus haut- Les seigneurs de Rieux en devaient présenter le titulaire unique, et celui-ci, pourvu par l'Ordinaire, était obligé de prêter son concours au recteur trop pauvre pour fournir un curé de Glénac. Ce dernier point était même le vrai motif de l'union de tous ces petits bénéfices.. Leur commune dotation comprenait alors des terres, situées dans les frairies de Tremenan, de la Crolais, de la Boulais, en Saint-Martin-sur-Oust; une maison, avec jardin derrière, au village de Beslé, en Saint-Congard; le pré Bignard et d'autres prairies, dont quelques-unes sises en Rieux.
Celle de Saint-Michel, mentionnée le 8juillet 1706 apparaît , pour l'unique fois, aux archives départementales et complètement inconnue par ailleurs, sur laquelle manque tout renseignement.
Celle de Gilles Guyot, dont on ne connaît que le nom.
Celle des Roux, sur laquelle les renseignements font défaut.
5. Des anciennes personnes disaient que, du coté de la croix de la Lune, il existait des fondations d’une ancienne chapelle à droite du Grand chemin vers le bourg (menuiserie Danilo).
6. A St Don, en face de la Maison Etrillard , existait une chapelle construite dans un champ, qui appartenait à Marcel Marquet de la Maison Neuve. Une pierre de cette chapelle existe toujours chez un particulier( à voir).
7. Celle de [23]Saint-Jacques ,ou Saint-Jacob aux Fougerêts, fondée par les seigneurs de Rieux dans la chapelle de ce nom, et transférée en 1742 à la chapelle du manoir de la Forêt-Neuve en Glénac
20 Aout 1787 –Inhumation, dans le cimetière, de vénérable et discret messire Jean Caudart , prêtre décédé au bourg de Glénac , titulaire du prieuré de Saint Jacob
Quelques[24] mots d'abord nous semblent indispensables sur la matière même des croix. Si elles sont, en effet, taillées, pour la plupart dans le granit, qui abonde dans l'ouest du Morbihan, il importe de dire qu'à l'est du département c'est le schiste qui prédomine. Au sud-est, la lame peu épaisse de schiste fait quelquefois place à la croix de fer élégamment ciselée à jour; au nord-est, on ne rencontre guère que de grandes croix de bois dont les bras grêles sont terminés par une sorte de pomme, et sur le pied desquelles est sculptée une petite niche souvent accompagnée d'une croisette. Ces dernières croix ne doivent pas être confondues avec les hauts crucifix, également en bois, qu'on trouve dans tout te département, à l'entrée de chaque paroisse ou près de l'église, et qui sont désignées particulièrement sous le nom de calvaires ou croix de mission.
Les exceptions signalées, nous revenons à la croix de pierre (granit ou schiste), dont nous allons désormais nous occuper exclusivement.
On peut diviser les croix de pierre en deux espèces principales, la croix funéraire et la croix de carrefour. La première, ainsi que son nom l'indique, s'élève au milieu du cimetière de chaque paroisse; on la rencontre aussi fréquemment à côté des chapelles qui n'ont point, mais qui, très-probablement, ont eu autrefois leur champ des morts, comme presque toutes les chapelles du moyen âge. La croix de carrefour marque le point de jonction de deux ou de plusieurs routes; c'est devant elle que les parents et les amis se font un adieu quelquefois éternel; assez souvent, elle annonce le voisinage d'une chapelle, où conduit un des chemins qui se présentent.
Outre ces deux espèces, on pourrait en établir une troisième dont les exemples sont assez nombreux dans notre pays, et qui offrira peut-être aux curieux plus d'intérêt encore que les précédentes; c'est la croix isolée, qu'on aperçoit, tantôt sur le rivage de la mer, où le marin l'invoque au départ et lui sourit au retour, tantôt sur le bord du chemin, tantôt au milieu d'une lande. Ces sortes de croix portent généralement chacune un nom particulier; chacune a sa légende spéciale chargée de perpétuer le souvenir, soit d'un sinistre, soit d'une bataille, comme celle qui marque le lieu du célèbre combat des Trente entre Ploérmel et Josselin, soit d'un crime, comme celle qu'on voit à la porte de Vannes, "à l'endroit du meurtre de sainte Triphine par le prince Comorre, son époux". Quelquefois, à l'appui de la légende, la pierre elle-même porte un instrument figuré qui rappelle le fait auquel est attribuée son érection; ici, par exemple, c'est un marteau; ailleurs, c'est un couteau, une épée, une arme quelconque; nous reviendrons sur ce chapitre. Si le paysan breton, dont fa foi vive s'allie souvent à de singulières superstitions, ne manque jamais de se découvrir devant le signe du Rédempteur, ce n'est qu’en tremblant qu'il passe, le soir, à côté de la croix légendaire, quand il ne peut l'éviter; car elle est, à cette heure, hantée par tous les fantômes de son imagination, surtout lorsque, au retour des pardons, il rapporte au logis, cas trop fréquent, hélas! quelques écus de moins et plusieurs bolées de cidre de plus.
Sous un autre point de vue, les croix de pierre, quel que soit le lieu de leur érection, peuvent se diviser encore en deux catégories, la croix proprement dite, celle dont le pied est planté dans le sol même ou sur une base ordinaire peu élevée, et le calcaire, non pas la croix de mission dont nous parlions plus haut, et qui est moderne, mais la croix de pierre portée sur un large socle servant, au besoin, de table d'autel; et exhaussé lui-même par plusieurs degrés. Ces calvaires, dont l'usage ne remonte qu'au xv° siècle, sont généralement chargés, tant au pied qu'au sommet, de sculptures en bas ou en haut-relief; la Bretagne offre de remarquables monuments de ce genre.
Une [25]étude générale des croix doit être divisée en deux parties :
Ø l’une concernant les croix se trouvant à l’intérieur des églises ou des chapelles ; implantées dans ces édifices, leur étude est liée à celle du bâtiment dans lequel elles sont placées.
Ø l’autre pour les croix de l’extérieur ; implantées sur le bord ou à la croisée des chemins ou des routes, à l’accueil des cimetières ou dans les calvaires, enclos et lieux de pèlerinage, elles sont alors dites « monumentales » parce qu’elles représentent un monument à elles seules. L’étude qui va suivre va donc traiter de ces croix extérieures.
Situation.
Orientation : il n’y a pas d’orientation bien précise par rapport aux points cardinaux sauf pour les croix des cimetières généralement orientées vers l’Ouest. Sur le bord des routes et des chemins, les croix font, la plupart du temps, face à la voie, certaines sont cependant perpendiculaires à celle-ci.
Matériau Utilisé.
Pour les croix les plus anciennes, le matériau utilisé est le schiste ardoisier, matériau très abondant dans toute la région et surtout dans les environs de La Gacilly. Très souvent, il s’agit d’une plaque de schiste peu épaisse, de trois à vingt centimètres environ, d’un palis en fait, pouvant atteindre plusieurs mètres de longueur et parfaitement plate. Ce matériau est abondamment utilisé pour d’autres travaux : clôtures de champs et de prés, construction d’enclos de porcheries ou de poulaillers et même de dépendances agricoles, de séparations ou de cloisons intérieures dans les maisons. Les manteaux de cheminées étaient souvent faits avec ces mêmes plaques schisteuses ainsi que les dallages.
Il faut savoir que le schiste est un matériau qui peut être travaillé avec beaucoup de précision et résiste très bien aux injures du temps aussi bien que le granite dont la structure granuleuse a tendance à s’éroder superficiellement.
Les croix plus récentes sont soit en schiste soit en granite, ce dernier matériau est souvent utilisé lorsqu’il y a des sculptures en relief sur le monument, surtout des sculptures à plusieurs personnages.
Structure.
Le fût : c’est la partie verticale de la croix. Pour les croix en schiste, il peut avoir une section en forme de rectangle, de losange ou de formes géométriques s’y rapportant. Pour les croix en granite, la forme ronde est la plus courante. |
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Les branches : ce sont les bras de la croix, c’est à dire la partie horizontale parfois appelée aussi croisillons. Les creux séparant les bras s’appellent des redents. |
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L’empattement : c’est l‘élargissement de la section du fût à sa base afin de mieux supporter le poids de la croix et faciliter son équilibre. Cet empattement peut avoir les formes les plus diverses mais le plus souvent il a une forme triangulaire de chaque côté du fût. |
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Le soubassement : c’est une petite construction à la base de la croix dans laquelle est enfoncé le fût ou l’empattement lorsqu’il existe. Il est presque toujours de plan rectangulaire, construit en moellons de schiste pour les croix en « palis » et, parfois, couvert d’une dalle souvent saillante pouvant être moulurée pour les plus anciennes. L’épaisseur de cette dalle est variable mais peut atteindre une vingtaine de centimètres. La croix du Guélin en Saint-Martin-sur-Oust, de 1645, porte même des traces d’usure comme si elle avait servi de pierre à aiguiser. Etait-ce une pratique cultuelle ? Les croix sans soubassement sont les plus anciennes ; celles avec soubassement ne semblent pas antérieures au XVI° siècle. |
Le Décor :
En général, les croix ont une face antérieure plus travaillée où l’on trouve l’essentiel du décor et des inscriptions ; le revers du monument est plus simplement traité. La décoration consiste généralement en une gravure ou une sculpture ; les croix ainsi décorées sont dîtes « historiées ».
Les décors les plus courants sont :
· les cinq plaies du Christ représentées par cinq trous.
· la croix soit gravée soit en relief.
· le monogramme IHS.
· le cœur.
· le titulus INRI.
· les écus ou armoiries.
· un personnage, le Christ en général.
· plusieurs personnages, ces croix sont alors construites en granite et datent de la fin du Moyen Age ou du XV° siècle.
Types de Croix
Croix Latine : lorsque le fût est plus long que chaque bras de la croix. Cette croix est aussi appelée croix du Christ ou croix haute. |
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Croix Grecque : les quatre bras sont égaux ; elle est aussi appelée croix mixte. |
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Croix Celtique : inscrite dans un cercle, les extrémités en débordant ; elle conjugue en fait le symbolisme de la croix et celui du cercle, le « tout en un ». |
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Croix Pattée : c’est une croix dont les branches vont en s’élargissant de l’intérieur vers l’extérieur. |
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Croix de Malte : c’est une croix grecque pattée dont les extrémités des branches présentent une échancrure triangulaire. |
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Croix Tréflée : c’est une croix dont l’extrémité de chacune des branches se termine par trois demi-cercles. |
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Croix Trilobée : c’est une croix dont les trois branches sont en forme de demi-cercle comme par exemple la croix du Gouta en Quelneuc et celle de l’église du Temple en Carentoir. Toutes les deux sont en schiste, sans empattement et sans soubassement, le fût est plus large à la base qu’au sommet ce qui est un signe de très grande ancienneté. Pour la Bretagne, les croix trilobées ont une répartition géographique limitée au canton de Guer et à Caro, Carentoir, Quelneuc, Ploërmel et Paimpont. Quatorze croix de ce type ont seulement été recensées. |
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Croix Redentée : c’est une croix latine ou grecque dont les branches s’inscrivent dans un carré ou un rectangle lequel s’inscrit lui-même dans un cercle ou deux arcs de cercle dans le cas d’un rectangle comme à la Ville-Janvier sur la Chapelle-Gaceline et qui définit le profil extérieur des redents. De plus, la largeur du fût est géométriquement déterminée par la projection au compas des côtés du carré sur les diagonales tout en donnant la profondeur des évidements des redents. |
Les croix redentées sans soubassement sont très rares ; deux seulement ont été recensées à Trélo et à l’Hôtel Michelot en Carentoir. La croix de la Cocherie près du Temple est un très bel exemple de croix redentée car l’extrémité des branches s’inscrit dans un cercle parfait, de même, d’ailleurs des croix de la Haute-Bouëxière dite de Saint-Hyacinthe de 1838 et du Guélin en Saint-Martin-sur-Oust.
Datation.
L’approche chronologique des croix monumentales, objets plutôt simples et peu documentés, pose de difficiles problèmes surtout pour les plus anciennes (Haut Moyen Age.) Le nombre de croix très anciennes est en plus très restreint et cela ne facilite pas la datation. Par contre, pour la fin du Moyen Age et les siècles suivants, on dispose de quelques repères chronologiques sûrs et de séries suffisantes d’objets à partir desquels des interpolations deviennent possibles grâce à des indices formels comme le décor, la mouluration des fûts et des redents.
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Croix du cimetière |
Tau surmonté d’un demi-cercle polylobé |
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Revers de la croix du cimetière |
Du 15e Siècle [26] |
Croix [27]historiées à plusieurs personnages.
Croix et fût sont taillés dans un seul bloc ; la croix est une croix-tableau massive, aux contours lobés et sculptée de bas reliefs très frustes et plats. Crucifixion en face ouest et Christ tenant deux croix au revers ; cette croix pourrait dater du XIVe ou XVe siècle
Nous [28]attribuerons encore au XV siècle les croix dont le sommet présente la forme d'un quatre-feuille: (fig 9. voir Saint-Avè, Saint- Marc en Pleucadeuc Bignan. Saint-Servant, Larré, Caden et Vannes) ou, enfin, la forme d'un tau surmonté d'un demi-cercle, polylobé (croix de Glénac. fig,10)
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Fig 9 Détails Croix du Cimetière |
Fig 10 |
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Située [29] sur la route départementale 149 en direction des Fougerêts, La croix de Tréhat est une croix latine en palis, sur soubassement, dont les branches sont reliées par un arc de cercle et dont le croisillon est repercé d’un losange ; la mouluration du fût (cavets avec méplat )et de la croix (continue sur tout le pourtour de la croix )indique une date assez haute ,XVIe siècle au plus tard .
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Située à l’Est à l'intersection du CD 149 desservant La Chaussée; angle N-E. Avant le remembrement des années 70, se trouvait à l'angle N-E. Renversée et brisée par un engin de terrassement (?), a été "ressoudée " à l'aide de poudre d'ardoise et de résine synthétique puis changée de côté sur soubassement neuf.
La croix de Sourdéac s’apparente au même type que la croix de Tréhat mais les branches sont pattées
C’est une croix latine en palis, sur soubassement, elle porte la date de 1607.
C’est une des rares croix protégés par les monuments historiques
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Située à l’angle de l’ancienne voie Romaine (aussi appelée Chemin de Redon sur le cadastre de 1824) et de la route CD 6 desservant le Verger,cette route mène aussi au Rocher du Diable
Croix monolithe en schiste à croix palis pattée sur base du XVIIe siècle propriété de la commune
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Ø Située à l’angle de l’ancienne voie Romaine (aussi appelée Chemin de Redon sur le cadastre de 1824 ancienne route des Fougerêts), et de la route C1 allant vers la Gacilly
Ø Nom de " Croix de justice où l’on rendait la justice (Cré d’la lune) par les gens du pays "
Il semblerait que l’on jugeait « les Bleus » pendant la période de la Chouannerie, avant l’exécution de la sentence à Saint-Jacob.
ð Fait étrange: on ne retrouve pas loin de là une ancienne maison portant le nom de « Gendarmerie » dont on ne possède pas beaucoup de détails, sauf quelques vieux papiers écrit en langage vieux François, « on ne sait pas ce qu’ils sont devenus »
Ø Croix latine simple, [30] elle est une variante à branches courtes, unique dans le canton .Mesurant 2m76 de hauteur (maintenant entre 1m97-2m15 depuis qu’elle aussi a subi un incident de parcours) Avant elle faisait le double de largeur, il a fallu toute la retailler pour récupérer le bras droit cassé près le choc. (une charrette a reculé dans la croix).
ð A côté de la croix de la Lune
Il existait une ancienne carrière comblée depuis par les ordures ménagères et dans cette carrière il aurait existé un souterrain , ou une charrette avec les bœufs aurait disparu. La tradition dit aussi que : « quand on frappait le sol dans certains endroits, celui-ci sonnait le creux » à vérifier ?
ð Des anciennes personnes disent que du coté de la croix de la Lune il existait les fondations d’une ancienne chapelle, se trouvant à100 mètres environ en direction du bourg à voir) ?
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Pour exorciser une maison frappée par des événements pénibles ou divers malheurs, il était d'usage de placer une croix en quartz blanc dans le milieu de la «tête de cheminée». La maison du prêtre Racapé de Saint-Just et guillotiné (de Parsac) témoigne de ce geste. On en trouve aussi à la Frogerais, Saint-Just, Lieuron, Renac, GLENAC, (mais en pignon), Bains-sur-Oust, Port-Corbin.
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Croix d’Hermelin qui se trouvait à l’angle du chemin romain et du chemin de Launay allant vers la Bouie .Socle en pierre et croix en fer, elle existait encore dans les années 1950. |
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Croix des Rosées à coté des communs, juste un peu plus loin que la croix d’Hermelin en direction de Choiseul, sur la butte où passe le ruisseau allant en direction de Choiseul pas loin du Grand Chemin , elle existait encore en 1930-1940. |
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Croix en pierre sur le Grand chemin allant à Saint-Jacob juste avant la séparation de Glénac et des Fougerêts, elle existait encore dans les années 1944-1945. |
1493-Duhan[31] Guillaume recteur à Glénac et Cournon en 1493[32] | |
1546-R. Abel Jégat, Précédemment recteur de Glénac et Cournon, résigne en faveur du suivant. | |
1568-Jean Labbé, recteur à Glénac et Cournon Recteur[33] de Saint-Congard et futur archidiacre de Vannes pour quelques jours, pourvu par l'évêque, le 2 juin 1568, prit possession le lundi de la Pentecôte, et résigna probablement en faveur du suivant. Plus tard, il fut recteur de Glénac et Cournon. | |
1566-1579-Jean Michel, recteur de Glénac et de Cournon chanoine de Vannes | |
1579-Julien Riallan, recteur de Glénac et de Cournon -Prêtre du diocèse, pourvu par l'ordinaire le 6 décembre 1579, prit possession le 25 | |
1591-Alain le Guelhauff recteur de Glénac et de Cournon Prêtre du diocèse, pourvu parle Pape le 20 août 1591, prit possession le 11 juin 1592 | |
1611-Jean Labbé, recteur de Glénac et de CournonEx-archidiacre de Vannes recteur de Glénac et de Cournon | |
1616-1620-Guy Hanchart, recteur de Glénac et de Cournon .Prêtre du diocèse du. Mans et curé d'une de ces paroisses, pourvu en 1616, mourut en 1620 | |
1620-1636-Jean Hanchart recteur de Glénac et de Cournon , neveu du précédent, pourvu par l'ordinaire le 30 avril 1620, prit possession le 12 juillet. Il eut à se défendre contre Benoit Morin, de Saint-Malo, qui avait obtenu des provisions de Rome
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1367-Quelques temps après: L’Abbé 120Yves ROYER : fils de Gilles et de Jeanne LEBEL. Il fut baptisé le 14 décembre 1611 ; il reçut la tonsure et les ordres mineurs le 19 décembre 1633, il devint sous-diacre le 17 novembre 1636 et diacre le 27 février 1637. Le 7 décembre 1636, il signa la prise de possession du Recteur Guillaume SORGAULT. Il fut ordonné prêtre à Vannes le 10 septembre 1637 ; après avoir résidé quelque temps aux Fougerêts ou il remplit toutes les fonctions du ministère, il devint curé de Glénac. Il mourut au Houssaye en Glénac et fut inhumé aux Fougerêts, dans l’église. Il possédait le champ dans lequel on fit construire la chapelle de la Jouardaye.
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1651-1667-R. Pierre Boudet recteur de Glénac et de Cournon Résigne en faveur du suivant. | |
1671-1686-R. Claude Nonet. recteur de Glénac et de Cournon Après sa résignation, il se retira à Vannes où il mourut en 1714 | |
1686-Kerloyo recteur de Glénac et de Cournon en 1686 .Le Pouillé [35]de Vannes cite Vincent de KERLOYE Recteur de Cournon et de Glénac comme Recteur en 1686 , résignant pour cause de maladie | |
1688-1706-R. Vincent Cado, sieur de Kerloyo. recteur de Glénac et de Cournon ,Malade, il résigna entre les mains de l'évêque le 5 avril 1706 | |
VERS 1688-Claude[36] DROUET., ancien recteur de Glénac, vers 1688 (Arch. du Morb., E, suppl. 1121) | |
1706-1709- Claude Jagu, recteur de Glénac et de Cournon Prêtre du diocèse, pourvu par l'ordinaire le jour même de la vacance, prit possession le surlendemain. | |
1709-1728- Guillaume Roquet, recteur de Glénac et de Cournon ,Prêtre du diocèse, pourvu par l'évêque le 16 mai 1709, prit possession le 5 juin. Décédé le 12 juillet 1728, il fut inhumé le lendemain dans le cimetière de Glénac. | |
1728-1747-R. Pierre Guehennec recteur de Glénac et de Cournon De Plumelec, pourvu en cour de Rome le 10 novembre 1728, prit possession le 13 février 1729. Il donna, le 7 mars 1747, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant. Bien que jeune encore, il ne jouit pas longtemps d'une pension de 300 livres qu'il s'était réservée ; il mourut à Plumelec, à l'âge de 59 ans, le 3 avril 1750. | |
1747-1750- René-Jude Duguest, recteur de Glénac et de Cournon ,de la paroisse du Temple, pourvu par le Souverain Pontife le 7 avril 1747, prit possession le 23 mai. Décédé à l'âge de 35 ans, le 16 juillet 1750, il fut enterré le 17 au cimetière de Glénac. | |
1750-1757-Joachim Glehello, recteur de Glénac et de Cournon ,de Sainte-Croix de Josselin, pourvu par le Pape, fut aussi inhumé dans le cimetière de Glénac le 9 avril 1757. | |
1757-1776-Pierre Danilo, recteur de Glénac et de Cournon ,de Limerzel, et curé de Carentoir, pourvu par l'évêque le 3 juin 1757, prit possession le 10. Mort le 1er avril 1776, il fut enterré le lendemain au même cimetière. | |
1776-1795-Pierre Fleury, de Lantillac, recteur de Cournon et Glénac ,pourvu par l'Ordinaire le 3 juin 1776, prit possession le 18. Il ne prêta point le serment exigé par la constitution civile du clergé. Resté caché dans le pays et arrêté auprès des Fougeréts, vers le 1er janvier 1794, il fut mis en détention au Petit-Couvent, où il se trouvait encore au mois de septembre suivant. Son âge le préserva de la déportation ; mais j'ignore le motif qui lui épargna le voyage de Josselin. Transféré plus tard à la Retraite des femmes, il y mourut, à 68 ans, le 21 janvier 1795 | |
1789-1792-ROBERT Joseph Pierre, Vicaire à Glénac ,Fils[37] de Joseph et de Jeanne Roux laboureurs en la paroisse de Cournon, reçut la prêtrise au Mené en avril 1772.La révolution le trouva curé (vicaire) à Glénac .Resté caché dans le pays il fût arrêté et détenu à la Retraite des femmes. Mort à 48 ans, sur les Deux-Assocés, le 2 septembre 1794 il fût inhumé à l’Ile Madame | |
Vers 1800-1805- M. MÉNAGER, ancien chapelain de la Forêt-Neuve[38] | |
1853-1854-M* Pierre-Marie Le Fur[39] nommé vicaire à Glénac | |
1855-M. Jean-Marie Josso né à Béganne est nommé vicaire à Glénac | |
1868-M Marchndeau nommé vicaire M. [42]Marchandeau, de Guéhenno, a été nommé à Glénac, en remplacement de M. Beuve-Méry, transféré à Ploêrmel | |
1868-Décès de L’Abbé Lorand ,on [43]lit dans la Semaine religieuse : Le clergé du diocèse de Vannes vient de faire deux nouvelles pertes, M. l'abbé Lorand, recteur de Glénac, né le 11 décembre 1803 à Bréhan-Loudéac, et ordonné prêtre le 19 décembre 1829 gouvernait sa paroisse depuis 17 ans, quand la mort l'a frappé le 5 août dernier | |
1869-Décès de L’Abbé Alexandre –Joseph Guillaume ,on [44]annonce la mort à la Trappe, de M. Alexandre-Joseph Guillaume, en religion Dom Fulgence> abbé du monastère de Belle-Fontaine, Né à Glénac, M. l'abbé Guillaume fut durant plusieurs années procureur général de la Trappe en cour de Rome | |
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1869-Nomination de M. l'abbé Pételaud, [45]vicaire à Ploêrmel ,est nommé recteur à Glénac en remplacement de M. l’Abbé Lorand décédé |
1871-M, Jean-Marie Desgrè fut ordonné prêtre le 24 septembre 1864.arrivé à Glénac le 9 janvier 1871 | |
1871-Départ de l’Abbé Marchandeau et M. l'abbé Desgré vicaire à Pluherlin, a été nommé vicaire de Glénac | |
1873-Départ du Recteur M.Pételaud recteur de Glénac, a été nommé recteur de Guillac; | |
1873-Arrivée du Recteur M.Rouxel, recteur du Guerno, a été nommé recteur de Glénac | |
1880-Départ du Vicaire Mr Desgré ,[47] vicaire à Glénac, Recteur de Trégranteur | |
1880-Arrivée du Prêtre Gaudin , jeune prêtre, vicaire à Glénac | |
1880-Décès de l’Ancien Vicaire de Glénac M. Julien Messager |
Nous [48]avons eu également la douleur d'apprendre la mort de M. Messager, ancien recteur de Limerzel. Ce respectable ecclésiastique a rendu son âme à Dieu, le mardi, 25 mai, à l'âge de 81 ans. Né à Caro, le 24 octobre 1799, M. Julien Messager reçut la prêtrise le 22 mars 1828. Il fut nommé vicaire à Guilliers et ensuite à Glénac.Au mois de juin 1848 il devint recteur de Missiriac et fût transféré à Limerzel le 3 juin 1857. Il a administré pendant vingt-deux ans cette dernière paroisse.
1884-Départ [49]de M. Gaudin vicaire à Glénac Par décision de Monseigneur l'évêque de Vannes, M. Gaudin Vicaire à Glénac a été nommé vicaire à Guégon | |
1884-Nomination de M. Vailland vicaire à Glénac . Par décision de Monseigneur l'évêque de Vannes, M. Vaillant Vicaire à la Chapelle-Gaceline a été nommé vicaire à Glénac | |
1885-M.[50]Eugène–François-Mathurin Picard vicaire à Plumelec a été nommé vicaire de Glénac | |
1887-M. Bouchet,[51] jeune prêtre, a été nommé vicaire à Glénac | |
1887-M.René-Noêl Rubaud est vicaire à Glénac (voir sa vie dans La Révolution) | |
1889-M. Bocher, [52]vicaire à Quelneuc, a été nommé vicaire a Glénac | |
1889-M. Bouchet, vicaire à Glenac, a été nommé vicaire à la Chapelle-Gaceline. | |
1890-Arrivée de M. [53]Etienne, vicaire à Saint-Gravé, nommé vicaire à Glénac. | |
1890- Départ de M. Bocher, vicaire à Glénac, a été nommé vicaire à Billiers, en remplacement de M. Guerrier, qui entre dans une communauté religieuse | |
1892-Décès le 18 Mai 1892 de M. Marie-Beuve Méry vicaire à Glénac en Janvier 1867 | |
1894-Décès de l’Ancien Vicaire de Glénac M. Bocher ,Nous recommandons aux prières de nos lecteurs M. Bocher, ancien vicaire de Billiers, décédé le 18 mars. — Né à Elven, le 21 janvier 1860, M. Guillaume-Marie Bocher reçut la prêtrise le 20 décembre 1884. Il fut nommé vicaire à Quelneuc le 24 mai 1886, à Glénac le 17 juin 1889 et à Billiers le 13 janvier 1890. Le mauvais état de sa santé l'avait obligé, il y a plus d'un an, à cesser les fonctions du saint ministère |
1896-30 Juillet [54] Décès de M. Jean-Marie Josso ancien vicaire de Glénac en 1855
1896-Décès de M Jean-Marie Desgrè .Nous recommandons aussi aux prières de nos lecteurs, M. Desgré, ancien recteur de Trégranteur, qui a rendu son âme à Dieu le 22 août 1896. Né à Limerzel le 22 août 1840, M, Jean-Marie Desgrè fut ordonné prêtre le 24 septembre 1864. Vicaire à Pluherlin, le 14 novembre de la même année il fut transféré à Glénac le 9 janvier 1871 et devint recteur de Trégranteur le 24 novembre 1880. Le 22 juillet 1892,il fut contraint par le mauvais état de sa santé de renoncer à l'exercice du saint ministère. | |
Noces d'or sacerdotales.
Senectus est venerabilis ; la vieillesse est vénérable [55]: c'est l'enseignement de l'Esprit-Saint, au livre de la Sagesse. Toujours et partout les années qui se sont accumulées ont donné droit au respect. Les païens eux-mêmes n'avaient-ils pas des châtiments particuliers et sévères contre ceux qui ne respectaient pas la vieillesse? Mais quand la vie s'est écoulée dans les labeurs et les responsabilités les plus graves, et qu'un prêtre peut dire : Ce jour rappelle qu'il y a cinquante ans que j'ai reçu l'ordination sacerdotale, la vieillesse est glorieuse. Et si elle nous apparaît avec une taille droite, une démarche ferme et assurée, un œil vif, un visage frais et doucement éclairé par un sourire habituel, avec une chevelure blanche mais abondante et bien arrangée, une mise tout entière soignée ; si nous entendons le cinquantenaire toujours servi par une voix douce comme le miel, nous dire sans hésitation ni chevrotement : « Je bénis la providence de m'avoir conservé, pendant de si longues années, dans un état de force et de santé qui m'a permis de remplir les fonctions de mon ministère sans interruption, dans toutes les paroisses où j'ai eu à travailler au salut des âmes », n'est-ce pas une merveille ?
Nous l'avons vu lundi 9 septembre à Guillac, où M. Pételaud, le vénéré recteur, célébrait ses noces d'or.
Aimable vétéran de la sainte milice, Voyez quelle couronne entoure votre front, Auréole d'honneur. ...... C'est d'abord le Pontife au cœur aimable et tendre,
Et celui que vous seul pouvez nommer « Mon Duc. »
Ploërmel est là, représenté par son curé-archiprêtre, plusieurs de ses enfants. : MM. les chanoines Hillion, Périchot, Daniche, etc., et par les Frères de l'Instruction chrétienne, à qui vous avez toujours été uni par des liens d'estime et d'affection réciproques. — Voici Glénac, votre première paroisse, avec ses prêtres, le doyenné de Josselin bien complet, et nous, vos amis, venus de tous côtés avec nos vœux et nos prières. Vos paroissiens remplissent le bourg et l'église, comme en un beau dimanche : le maire et les notables, les prêtres de Guillac et vos anciens vicaires. Quelqu'un manque-t-il à l'appel ?
Les cloches sonnent à toute volée. Les croix et les bannières qui font envie aux grandes fêtes de Josselin, les oriflammes voyantes aux mains des enfants, le dais lui-même, comme à la Fête-Dieu ou pour Monseigneur notre évêque, tout est dehors, formant la plus belle procession. Et c'est au chant du < Benedictus » que nous conduisons le « Bon Père » au pied de l'autel où II apparaît encore rajeuni par l'amour. Il a pour diacres M. Blanche, un enfant de Guillac, et M. Fauchât, rappelle les douces joues, les bonnes amitiés du vicariat de Ploërmel.
Avant de commencer le saint sacrifice, l'heureux jubilaire sentit le besoin d'épancher son cœur, de remercier Dieu d'abord, puis de revenir sur les années écoulées. Bienheureux ceux qui, au déclin de l'âge n’ont à déchirer aucun feuillet de leur vie. Pour lui, les fatigues n'ont pas manqué; mais que d'œuvres fondées, vivantes, consolantes : écoles, congrégation, restauration de l'église et du presbytère etc. Il les énumère loyalement, sans forfanterie. Il le faut bien. Son humilité voudrait s'excuser. C'est son évêque qui lui a donné une mission ; c'est le bon esprit des paroisses, la docilité des fidèles, la générosité des bienfaiteurs et surtout de M. le duc de Rohan qui ont tout fait. La matière et les outils ne manquent jamais, pour faire des chefs-d'œuvre; ce sont les bons ouvriers qui sont plus rares.
La paroisse de Guillac a eu le bonheur de rencontrer ce bon ouvrier. Après l'évangile, Monseigneur nous le montre à l'ouvrage. Faisant l’heureuse application et le développement le plus intéressant de ce texte : « Èuge, serve bone et fidelis », Sa Grandeur nous fait entendre la voix de Dieu, des prêtres et des fidèles formant un concert unanime, pour dire : ce courageux et bon et fidèle serviteur.
Aucun encouragement, aucun honneur ne devait manquer en cette journée le Souverain Pontife a envoyé une bénédiction spéciale , l’'évêque a récompensé M. le recteur de Guillac en le nommant chanoine honoraire .C'est la croix d'honneur donnée sur le champ de bataille et par le général lui-même, au vaillant soldat..
Nous étions tous heureux. Faut-il dire que l'intonation du Credo s'en ressentit un peu? Un petit embarras dans la gorge, un rien. Mais dans toutes ces voix de prêtres amis, dans le chœur des fidèles, c'était le triomphe, on lé sentait bien.
Il fallait une parole pour exprimer la joie et la reconnaissance des cœurs.
Le doyen du canton qui voulut cette fête était tout désigné. Il avait pris les soucis de l'organisation, et nous l'avons retrouvé veillant à tous les détails de la journée. Dans les noces, il y a le paranymphe qui décharge les heureux du jour des tracas matériels, pour les laisser tout à leur joie, aux félicitations et aux vœux de leur ami. — M, le curé vient nous dire comment, à force d'instances, il a pu vaincre une modestie sacerdotale de cinquante ans d'exercice. Il remercie ensuite Monseigneur au nom de la paroisse et des prêtres. Tous se sentent honorés par la présence de leur évêque à cette fête, et par la distinction qu'il a bien voulu accorder au vétéran du sacerdoce qui en est le héros.
La belle voix de M, Delhumeau exprime nos vœux dans une charmante cantate, et. M. Decker, toujours dévoué et si sympathique, est à l'orgue pour donner à sa musique sa valeur et son charme
Longtemps après tes noces d'or, Reste avec ceux que ton cœur aime.
Nous le demandons pendant la bénédiction du Saint-Sacrement, en même temps que nous chantons l'hymne de la reconnaissance, et nous reconduisons au presbytère M. le chanoine Pételaud revêtu des insignes de sa nouvelle dignité.
On dit que les honneurs changent les hommes ! ... La bonne cuisinière n'a pas reconnu son maître sous le rochet et le camail de chanoine.
La vieille table, où nous reçûmes si souvent cordial et généreux accueil, est aujourd'hui mieux garnie que jamais et plus entourée, Rien n'y manque et, pour donner à tout le meilleur assaisonnement, nous avons une gaieté franche, une pièce de poésie, et des discours qui, en parfaite harmonie avec nos pensées, réjouissent notre esprit et vont droit à notre cœur pour le toucher vivement.
C'est d'abord M. le recteur de Guégon, le poète de la journée, qui nous a donné une nouvelle preuve de son talent en des vers remplis de délicates pensées, de verve, et parfois de douce ironie. J'ai fait quelques citations. Une dernière qui nous explique et l’affection dont M. le chanoine Pételaud est entouré, et sa réussite dans ses œuvres.
Le succès vint à lui comme naissent les rosées.
II réussit partout parce qu'il était bon.
Sa bonté M. Le. Duc de Rohan vient à son tour lui rendre hommage; c'est par elle qu'il fut attiré tout d'abord. Je voudrais pouvoir citer cette improvisation charmante de tact et de finesse. Ces paroles, que je crois textuelles, suffiront pour attester une grande union pour le bien et une estime réciproque: "Je fus heureux de pouvoir l'aider, dès son arrivée en cette paroisse, et ce n'est pas à lui d'avoir de la reconnaissance ; c'est à moi ; il m'apprit à faire le bien"
Je n'ai cessé de l'apprécier chaque jour davantage.Il a pris part à mes peines comme à mes joies. Je le regarde non pas seulement comme un ami, mais comme un membre de ma famille.
1902-M.Huguet vicaire à Niviliac est nommé recteur de Glénac | |
1902-Départ du recteur M.Rouxel , démissionnaire pour cause de santé | |
1906- M. l'Abbé Martin ,vicaire a Guilliers, est nommé vicaire à Glénac | |
1906-M. Gorbin, jeune prêtre, a été nommé vicaire à Glénac, en remplacement de M. Etienne, démissionnaire pour cause de santé | |
1906-Décès de M. l'abbé Corbin vicaire à Glénac |
La semaine[56] dernière, c'est au moment de mettre sous presse que nous avions la douleur d'apprendre la mort de M, l'abbé Corbin, vicaire à Glénac. Ce jeune prêtre, né à Mauron, le 26 juillet 1880 et ordonné prêtre le 17 décembre dernier, n'a passé que quelques semaines dans le ministère, mais pendant ce peu de temps, il a édifié toute la paroisse par son zèle et sa piété. Nous le recommandons aux prières de nos lecteurs.
1906-Décès de l'Abbé M. Lefur ancien vicaire de Glénac vers 1853- 1854 |
Nous avions reçu, trop lard pour la dernière semaine, une intéressante notice sur le bon recteur de Larré, comme on l'appelait. Inspirée par un cœur qui l'a connu et aimé, cette trop courte page fera plaisir aux nombreux amis du cher défunt et elle édifiera tous les fidèles par le portrait simplement esquissé d'un excellent prêtre.
M. Pierre-Marie Le Fur naquit à Nivillac en 1827, d'une famille vraiment patriarcale, composée de dix enfants,
C'était chez elle une habitude de partager avec le bon Dieu ; les parents de M. Le Fur furent heureux de voir deux de leurs enfants manifester le désir d'entrer au service de Dieu. Des deux, Sœur Saint-Médard est morte la première, au Fœil où elle a été remplacée par sa nièce, supérieure actuelle. Cette famille compte encore deux prêtres et trois religieuses. Et si on voulait la réunir tout entière, elle formerait une petite paroisse, Dieu bénit les nombreuses familles.
M. P. Le Fur commença ses études classiques au collège de Carentoir : les élèves ne devaient parler qu'en latin aux maîtres pendant la classe. Ce collège, qui n'existe plus depuis longtemps, a fourni au pays des magistrats intègres; à l'église, des prêtres distingués.
M, Le Fur n'avait qu'un but dès Iors devenir prêtre pour sauver des âmes C'est pour ce motif qu'il vint à Sainte-Anne afin d'y achever ses études. Mais en 1848, son âge avancé le plaçait sous le coup de la loi; il fui obligé d'entrer au grand séminaire avant de les avoir terminées complètement, Quarante ans plus tard, il me disait :"ne soyez pas étonné si je ne suis pas éloquent, je n'ai pas fait de rhétorique". M. Le Fur faisait d'excellents catéchismes.
Ordonné prêtre en 1852, il fut d'abord vicaire auxiliaire à Béganne, puis nommé vicaire à Glénac.
En 1856, il eut la douleur de perdre son père; il exprima le désir d'avoir un vicariat où il pût recevoir chez lui sa vieille mère. Mgr de la Motte, ayant égard à ces sentiments de piété filiale, le nomma bientôt vicaire à la résidence de la Haute-Bouëxière. Il y exerça pendant seize ans le saint ministère. Recteur de Larré, il aimait toujours à parler de ce petit paradis terrestre. A la Haute-Bouéxière on parle encore du bon M. Le Fur
C'est en 1872 qu'il fut nommé recteur de Larré. Aussitôt il se mit à l'œuvre, consacrant tout son temps et tous ses efforts au temple matériel et surtout au temple spirituel de sa paroisse. II n'eut pas le bonheur de construire une église; mais il sut restaurer la vieille église, les trois chapelles et le presbytère. Inutile de lui demander ce qu’il avait dépensé pour telle et telle réparation. Qui avait payé l'excédent? Le bon pasteur,
II contribua largement aux constructions des églises d'Elven, de Carentoir et de Nivillac. Il aimait les constructeurs d'églises; jamais ils ne firent en vain appel à sa générosité.
Depuis trois ans, M. Le Fur sentant ses forces décliner manifesta le désir d'avoir son neveu pour aide. Monseigneur accéda volontiers à son désir et nomma M. l'abbé F. Le Fur vicaire auxiliaire à Larré.
Le bon recteur s'est endormi dans la paix du Seigneur le 19 décembre. Le 2l décembre, toute la paroisse de Larré était dans le deuil ; c'était l'enterrement du vénérable pasteur.
Assistaient à la cérémonie des obsèques, MM. les curés de Questembert et d'Elven, plus de trente prêtres du diocèse, M. le baron de Sivry, conseiller général du canton de Questembert, M. le Maire de Larré, ceint de son écharpe, M. le Maire de Questembert et plusieurs familles nobles du voisinage.
Depuis 117 ans, il n'y a eu que trois recteurs de Larré.
Nous disons de tout cœur au nouveau recteur : Ad multos annos.
1908-M. Davoine vicaire à Lizio, est nommé vicaire à Glénac [57] | |
1908- Mr Martin vicaire à Glénac, a été nommé vicaire à Ploërmel, en résidence à Saint-Jean | |
1908-Decès de l'ancien vicaire de Glénac ETIENNE Mathurin | |
Monseigneur recommande aux prières du clergé et des fidèles l’âme de M. Etienne, Mathurin-Marie, né à Saint-Guyomard, le 26 mars 1844, ordonné prêtre le 7 novembre 1869 , nommé vicaire auxiliaire à Trégranteur, vicaire à Guégon le 18 juin 1872, à Lizio le 20 mai 1880, à Saint-Grave le 24 septembre 1884, à Glénac le 13 janvier 1890, démissionnaire au mois de janvier 1904, décédé le 11 juin dernier. | |
1908-Decès ancien Recteur de Glénac, en 1873, M.ROUXEL | |
1911-Arrivée de M. Ruelland recteur de Glénac en novembre 1911 | |
1914-M.COBIGO prêtre à Glénac | |
1917-Décès de l'Ancien recteur de Glénac M. Huguet, |
Monseigneur recommande aux prières du clergé et des fidèles de son diocèse l'âme de M. l'abbé Mathurin huguet, ancien recteur de Glénac, né à Bréhan-Loudéac le 7 janvier 1856, ordonné prêtre le 21 février 1880, nommé vicaire à Lanouée, vicaire à Marzan le 27 décembre 1882, vicaire à Nivillac le 1er janvier 1905, recteur de Glénac le 17 octobre 1902, démissionnaire en 1911, décédé à Bréhan-Loudéac le 26 février
1917-Le recteur de Glénac M. Ruelland est nommé recteur de Cruguel | |
1929-Décès de l’ancien vicaire de Glénac M. Jean-Marie Gaudin nommé vicaire à Glénac en mai 1880 | |
1930-Décès le 4 septembre 1930 de M. Ruelland ancien recteur de Glénac[58] | |
1932-Départ de Glénac du recteur Mr Crusson | |
1932-M.Boulo est nommé recteur à Glénac |
Par décision de Mgr l'Evêque, sont nommés :[59]
M. Crusson, recteur de Glénac, recteur de Ruffiac.
M. Boulo, vicaire à St-Christophe-Lorient, recteur de Glénac
Les morts[67] sont vite oubliés. Et c'est mourir une deuxième fois pour un prêtre, que de ne pas trouver une plume amie daignant rappeler au diocèse ce qu'il fut dans sa vie sacerdotale, et réclamer des prières pour le repos de son âme. Combien de confrères ont été jusqu'ici plongés dans un oubli immérité! Bien que ne le connaissant qu'imparfaitement, je vais essayer de faire revivre de mon mieux, aux yeux de ses paroissiens et de ses nombreux amis, M l'abbé Prosper-Marie Davoine ancien recteur de Saint-Guyomard.
II naquit à Josselin le 13 Janvier 1878. Son père, boulanger de son état, était un bon chrétien ; quant à sa mère, excellente chrétienne, elle eut sur son fils une douce et pieuse influence qui le guida tout naturellement vers le sacerdoce. Il grandit à l'ombre de la célèbre basilique, qu'il aima de toute son âme, et sous la protection de Notre-Dame du Roncier qu'il entoura toute sa vie d'une vénération toute filiale. On le cherchera longtemps encore à la procession du 8 Septembre, tellement on était habitué à le voir porter fièrement la statue Miraculeuse
Au Petit Séminaire de Ploörmel où il fit de bonnes études, il fut un élève gai et docile, très estimé de ses maîtres et de ses condisciples, tout naturellement de là il entra au grand Séminaire de Vannes où il donna l'exemple d'une solide piété et d'une scrupuleuse régularité. Il en sortit en 1903, à l'âge de 25 ans. Prêtre pour l'éternité !
Il fut successivement vicaire à Lizio, Glénac, et Rohan. Dans ces différents postes, il se montra le prêtre bon, simple, attirant, zélé et surnaturel, qu'il fut toute sa vie.
Son passage à Rohan mérite une mention spéciale, Lui-même avait gardé de son ministère dans cette paroisse le plus agréable souvenir. Il fut, dès son arrivée, le « plus populaire des vicaires », dans le bon sens du mot, près des grandes personnes, comme près des jeunes gens, des séminaristes et des enfants du Patronage. De ses curés, Messieurs Le Franc, Lanço, Havard et Loyer, il se fit l'auxiliaire le plus dévoué et le plus respectueux. il pleura leur départ. On aimait le voir parcourir à grandes enjambées les rues de la petite ville ; on lui faisait partout bon accueil. Fort de cette sympathie, que n'osa t-il pas pour embellir la Fête de N.-D de Bon Secours ? Aussi quand il quitta Rohan, fut-il vivement regretté par tous les paroissiens, qui lui manifestèrent à qui mieux leur reconnaissance, en lui facilitant généreusement son installation à Tréhorenteuc. Le jour de cette installation, il fut accompagné par la société au grand complet des chevaliers de Notre-Dame, dont les clairons et les tambours, par leurs accents entraînants firent longuement résonner les vallons mystérieux du Val-sans-Retour. - Cette fidélité des Rohannais ne s'est jamais démentie; on la lui prouva en maintes occasions, surtout lorsqu'il se fut retiré à Ker-Armel, et le jour de ses obsèques, à Saint-Guyomard auxquelles assistèrent de nombreux habitants de Rohan et des environs.
M. l'abbé Davoine n'était pas l'ait pour la paroisse qu'on lui confiait. Il s'y trouvait trop seul, trop éloigné de ses confrères, et trop perdu dans .les profondes solitudes de ses vallons. Ses paroissiens d'ailleurs, bien qu'il leur fût très sympathique, lui épargnaient par trop les consolations spirituelles ! Aussi n'hésitât-il pas, quand l'autorité diocésaine lui proposa la paroisse de Saint-Guyomard . Il y arriva en 1930, et en sortit démissionnaire en 1945, en 15 ans les plus heureuses et les plus consolantes de son existence.
Son prédécesseur, M le Chanoine Bauchet recteur de Pleucadeuc, avait doté la paroisse de multiples œuvres. M. Davoine s’y trouva vite à l’aise, les géra avec compétences et les développa avec un zèle à toute épreuve.
Il eut vraiment le culte de son église, qu’il dota d’une superbe cloche bénite par Mgr Tréhiou, et d’un grand vitrail, au transept gauche, représentant N-D du Roncier, sa bonne mère de Josselin. Le jour de l’inauguration de ce vitrail, il disait à qui voulait l’entendre « je suis content, et maintenant je puis mourir ! N-D du Roncier est chez nous »
Il se révéla vrai prêtre dans le ministère des âmes ! Sa vie intérieure fut intense ! Levé de bonne heure, à 5 heures, il entrait à l’église et y méditait longuement pour se préparer à célébrer la sainte messe ; et dans l'après midi, il revenait auprès du tabernacle pour y réciter pieusement son bréviaire. Il eut tant voulu communiquer à ses paroissiens, son amour ardent pour le Bon Dieu ! Dans cette intention, retraites, jubilés et missions se succédaient à intervalles réguliers et rapprochés. Tous hélas ! n’en profitaient pas.
Ses écoles lui causèrent plus grave souci ! Mais qu’importait sa peine, puisque le devoir était là ?
Ses instructions du dimanche, il les soignait, ses catéchismes, il les préparait de tout son cœur. Au confessionnal, et auprès des malades, il se montrait le plus attentif des pères et le plus prévenant des pasteurs. Partout, et toute occasion, il agissait par bonté !
Etait-ce vertu ou effet de tempérament ? Plutôt vertu, parce qu’il était très vif de son naturel. On se souviendra longtemps à Ker-Armel de la façon énergique qu’il employait pour faire taire un confrère par trop taquin ! Mais aussitôt il se reprenait et son bon sourire reparu prouvait qu’il regrettait son excès de vivacité et s’en excusait. Bon, il le fût jusqu'à tout donner ! Ses aumônes cachées, il les a multipliées, si bien qu’il est mort presque pauvre, ayant à peine mis de côté de quoi couvrir les frais de ses obsèques et de son tombeau au cimetière de Saint-Guyomard .
Car c’est à Saint-Guyomard qu’il avait laissé son cœur et qu’il à voulu reposer jusqu’au jugement dernier.40 confrères l’accompagnèrent à sa dernière demeure ; une foule de paroissiens et d’amis extérieurs suivaient pieusement son cercueil. Lui, qui a tant souffert et pleuré en quittant ses enfants de Saint-Guyomard, à dû, de son éternité, contempler ce spectacle avec la plus grande joie et de se rendre compte qu’il ne serait pas oublié !
Avant de mourir dans la solitude si reposante de Ker-Armel, il a effroyablement souffert ; mais avec une énergie indomptable et toujours souriante ! Comme tout homme, il a eu ses misères, ses faiblesses ! Que le Bon Dieu, satisfait dans sa justice par tant de souffrances sacerdotalement supportées et par tous les suffrages, que lui ont assurés et assurent encore l’amitié et la reconnaissance, lui accorde bien vite, si ce n’est déjà fait, une place de choix dans son Paradis
Amicus
1948-Départ de l’abbé Brohan nommé surveillant à Sainte-Anne[68]
1950-Départ de l'abbé Le Thiec Alexis recteur à Glénac[69]
1952-Décès de l'ancien recteur de Glénac CRUSSON Charles
1960-décès de l'ancien recteur de Glénac l'abbé ROUXEL
Monseigneur [70]recommande à vos prières du clergé et des communautés religieuses et fidèles le repos de l’âme de Monsieur l’abbé Josset , ancien aumonier de l’hopital de Josselin le 7 juillet
Monsieur l’abbé Josset ,né le 9 aout 1886 à Josselin ,ordonné prêtre le 10 juillet 1910, nommé vicaire instituteur à la Gacilly ,vicaire à Questembert en 1923 et recteur de Glénac le 17 octobre 1936
Souvenez-vous des jours d'autrefois. [71]
Les gens qui l'ont connu ont toujours en mémoire ce prêtre de belle taille malgré son dos voûté, passant en coup de vent dans les rues, l'air affairé, vêtu au plus fort de l'été d'une douillette de gros drap lui donnant de larges épaules d'athlète.
Monsieur Josset était arrivé dans notre paroisse de Questembert en septembre 1923, tout droit de La Gacilly où il était vicaire instituteur depuis 1910 pour succéder à M. Poyac nouvellement nommé recteur.
Ce dernier avait un tempérament froid et c'est avec une certaine appréhension que j'avais accepté d'être enfant de chœur lorsqu'il m'avait demandé pour cette fonction en 1920. Par contre, M Josset, avec son air aimable et rieur, mit aussitôt en confiance le groupe de choristes dont il eut à s'occuper. Je me rappelle encore le soin extraordinaire qu'il pouvait apporter pour nous apprendre à répondre la messe et à chanter correctement. Lui-même d'ailleurs avait la voix très juste et ne tolérait pas qu'on faussât. Il fit l'impossible pour nous inculquer des notions musicales, ne craignant pas de mettre à notre disposition son harmonium placé à l'entrée de sa chambre.
Pour les processions de la Fête-Dieu, M. Josset faisait habiller une cinquantaine d'enfants de chœur. Dans le cortège, les croix et multiples bannières de la ville et de ses frairies y figuraient au grand complet. De sa voix forte, il soutenait les hymnes du Saint Sacrement et entrainait des centaines d'enfants portant des oriflammes multicolores.
Le fait que M Josset avait dirigé l'école de La Gacilly incita bon nombre de familles questembertoises à lui confier leurs enfants pour leur permettre de suivre sous sa direction la classe de sixième. Dans sa chambre, dictées, thèmes, versions, se succédaient d'une façon fort pittoresque, faisant penser quelque peu à l'éducation reçue par le jeune A. Brizeux chez le recteur d'Arzano. Le livre d'or des anciens élèves de M. Josset vaudrait certainement la peine d'être écrit. Il s'est passé tant d'histoires savoureuses dans sa chambre ou la pièce y attenant, réservée plus spécialement aux clients de la Caisse Rurale dont il s'occupait également, ce qui lui permit de rendre service à bien des familles gênées pécuniairement.
Dans ses prédications il était volontiers prolixe. Là où, sur ce point, il donna le meilleur de lui-même, ce fut peut-être dans ses sermons du premier vendredi du mois. On sentait qu'il les travaillait particulièrement, visait à se renouveler pour présenter à son auditoire nombreux un aspect nouveau de ce culte du Sacré Cœur si cher aux Bretons, depuis St Jean Eudes et l'école de spiritualité vannetaise. Une confrérie du Sacré Cœur existait d'ailleurs à Questembert à cette époque, groupant nombre d'hommes participant aux processions du Saint Sacrement à l'intérieur de l'église, le premier dimanche du mois.
Pendant longtemps, M. Josset s'occupa également de préparer les enfants à la Communion solennelle. Les cours de catéchisme avaient lieu soit à la chapelle du couvent, soit à l'église paroissiale. Questions et réponses devaient être sues imperturbablement. A la moindre défaillance de mémoire, on reculait au moins d'une place, ce qui était considéré par beaucoup comme catastrophique.
Une de ses principales activités fut aussi la direction des frairies de Lesnoyal et Ste-Suzanne, situées à 4 ou 5 km. de la ville.
Il fallait le voir préparer son départ chaque samedi après-midi ! Il arrimait sur sa bicyclette un panier d'osier jaune à vastes dimensions dans lequel il entassait les choses les plus diverses et les plus hétéroclites : boites de conserves, journaux et revues de toutes sortes, outils, fleurs, plantes, arbustes balayant le sol derrière le garde-boue. Ces dernières catégories étaient réservées à la décoration des calvaires frairiens et aux parterres les entourant. Il savait que nos croix de granit sont une des gloires du Morbihan, et n'aurait pas toléré qu'on y portât atteinte.
Tel qu'apparaissait M. Josset, on ne se serait certainement pas attendu à le voir s'occuper de théâtre. Encore faut-il s'entendre sur ce terme, car il ne paraissait jamais sur la scène ou dans les coulisses, son activité se bornant au rôle de souffleur. Du trou où il opérait, emmitouflé, à cause des courants d'air, dans toute une garde-robe, fusaient à chaque répétition les propos les plus drôles et les plus humoristiques mettant en gaîté les acteurs moroses. C'est ainsi qu'il aida bénévolement, en sous-ordre sans chercher à se faire valoir, sans prendre des airs de vicaires de choc, à la préparation de multiples séances théâtrales organisées par M. Guerchet, bricoleur et décorateur, et bien faites pour exciter la curiosité et l'admiration des gamins de mon âge à cette époque.
Peu à peu, M .Josset par son amabilité, son désintéressement remarquable, son extrême délicatesse, en était arrivé à faire corps avec les différentes parties de la population de Questembert, lorsque, en 1936, après treize ans de ministère fécond dans notre paroisse, il fut nommé recteur de Glénac.
Ce fut pour lui un déchirement de cœur. Le sacrifice fut dur mais méritoire, et de nouveau comme à Questembert, il fit rude besogne.
En 1954, il se retrouva comme aumônier de l'hôpital dans son Pays natal de Josselin la petite capitale du Porhoët. C'est avec joie certainement qu'il retrouva la cité à laquelle étaient attachés pour lui tant de souvenirs : en premier lieu celui de sa mère, personne intelligente portant avec distinction la coiffe des vieux clans de chez nous. Il avait eu l'avantage de la voir atteindre un âge très avancé, conservant jusqu'à la fin, une parfaite lucidité ; son frère Ange, pharmacien, avait, par contre, été enlevé prématurément. Que de fois l'ais-je entendu célébrer le fier château des Rohan, la merveilleuse basilique au clocher de dentelle, le pardon de la Vierge du Roncier le 8 septembre, où il lui fut si souvent réservé de porter sur ses épaules la statue vénérée dont le blanc manteau doré fait taire les « aboyeuses » ! C'est dans ce cadre aimé que Dieu lui accorda quinze ans de vie pendant lesquels il continua à déployer ce zèle et cette ardeur qui n'avaient pas connu de lassitude.
Pourtant, fin 1959, un mal inexorable l'obligea à quitter ses fonctions d'aumônier et à se retirer â Ker-Armel. Là, avec une certaine angoisse, il vit ses forces l'abandonner. Replié sur lui-même, il connut des tortures morales qui assombrirent ses derniers mois. Sa confiance en la Vierge lui permit cependant de voir arriver la mort avec résignation, et d'accomplir, bien préparé et chargé de mérites, l'ultime voyage.
Beaucoup de ses amis n'ont pu l'accompagner le 9 juillet â sa dernière demeure, mais son souvenir restera gravé dans leur cœur.
In memoria erit Justus
ER LANNIG
1964-Nomination du recteur LE CLAINCHE à Glénac[72]
1964-Départ de Glénac du recteur Rouxel
1966-Départ du vicaire Roger BROHAN nommé recteur à Cournon[73]
Alexandre –Joseph Guillaume
On [74]annonce la mort (1869), à la Trappe, de M. Alexandre-Joseph Guillaume, en religion Dom Fulgence abbé du monastère de Belle-Fontaine. Né à Glénac, M. l'abbé Guillaume fut durant plusieurs années procureur général de la Trappe en cour de Rome.
Jean- Marie Chevalier (1873-1884)
Dans [75] les discours prononcés par M, le préfet du Morbihan et Monseigneur de Vannes, à la distribution solennelle des prix du Petit-Séminaire de Ste Anne d'Auray, voici les noms des élèves qui ont été acclamés le plus souvent en 1873 :
Bouler, de Pluvigner, Eugène Méry, de Lorient, Jean-Marie Chevalier de Glénac. Ce dernier sera ordonné prêtre en 1884 à la cathédrale de Vannes;
.Joseph-Marie Gauthier fut ordonné prêtre le 12 mars1881
.Décès] (1920) de l’abbé Gauthier à St Jacut, ancien recteur de Rieux. Né à Glénac le 30 mars 1866 M. Marie-Joseph Gautier fut ordonné prêtre le 12 mars 1881. Nommé successivement vicaire à Beignon, le 26 septembre 1881, recteur de Réminiac le 16 septembres 1903, et enfin recteur de Rieux en mai 1911, il avait donné sa démission le 2 janvier 1920.
Jean-Marie Piljean (1884)
Monseigneur [77]a ordonné à la Cathédrale au mois de Décembre1884,
29 prêtres dont M. PILJEAN de Glénac.
A son décès en 1935, la Semaine Religieuse publia l’article suivant.
Vicaire[78] à Monteneuf, recteur de Saint-Servan-sur-Oust : c*est en ces deux termes que tient là vie sacerdotale de M. l'abbé J. Piljean.
Vie modeste en apparence, mais bien remplie à qui la considère du point de vue surnaturel.
Il naquit à Glénac d'une famille profondément chrétienne qui a eu l'honneur de donner à l'Eglise plusieurs vocations religieuses et sacerdotales. C'est dans ce milieu chrétien que devait germer de bonne heure sa vocation à la prêtrise.
La tradition des vocations est heureusement continuée dans sa famille et M. Piljean était justement fier de compter quatre neveux prêtres, deux actuellement recteurs dans le diocèse de Vannes et deux missionnaires en Extrême-Orient et en Océanie.
Il fit ses études au Petit-Séminaire de Sainte-Anne, où ses maîtres et ses condisciples ne tardèrent pas à remarquer les heureuses qualités de son intelligence et de son application au travail qui lui valurent de faire de fortes études. Un maître réputé de cette génération, M. Le Digabel, signalait particulièrement chez lui « le don d’un solide bon sens d'un jugement très ferme, agrémenté, ajoutait-il, d'une pointe d'originalité de bon aloi », originalité qu'il devait cultiver toute sa vie et qui donnait à sa conversation beaucoup de charme et de saveur.
Ses études terminées, il se dirigea tout naturellement vers le Grand-Séminaire. Là avait toujours été son désir.
Après son ordination, il fut nommé vicaire à Monteneuf. Le jeune prêtre y allait avec plaisir, parce qu'il savait y retrouver le souvenir d'un grand-oncle qui l'y avait autrefois précédé, lui aussi, comme vicaire. M. Piljean y demeura 21 ans. Long et fructueux ministère ! A son arrivée, il y trouva un recteur qui se nommait M. Nerhot. Heureux vicaire qui pouvait se flatter d'être à l'école d'un tel maître pour être initié au ministère paroissial ! ,
Parmi ses contemporains, M. Nerhot, on le sait, jouissait d'une réputation médicale aussi justifiée que son talent de conteur aux histoires d'une verve et d'une verdeur bien gauloises. C'était aussi un cœur d'or, sous une apparence quelque peu goguenarde. M. Piljean en gardera un souvenir inoubliable et il aimera dans la suite à évoquer les années passées dans l'intimité de M. Nerhot,
Après avoir été le collaborateur de M. Coué qui ne passa à Monteneuf que deux ans à peine, mais assez pour se faire regretter lorsqu'il fut nommé à Saint-Dolay, M. Piljean devint le collaborateur de M. Mouillard qui l'appréciait beaucoup et qui, comme ses deux prédécesseurs, était heureux de rendre hommage au zèle et au dévouement de son vicaire.
Prévoyaient-ils à cette époque qu'ils étaient destinés à se retrouver un jour, confraternellement unis, dans la solitude de Saint-Jacut, aimant à se rappeler l'un et l'autre les souvenirs de leur ministère au milieu des paroissiens de Monteneuf ?
C'est durant le rectorat de M. Mouillard que M. Piljean fut appelé à réaliser une pensée chère à M. Nerhot: la construction d'une école chrétienne de filles. A cette œuvre qui lui tenait tant à cœur à lui-même, il se donna tout entier, aidé par la population qui se montrait heureuse de voir s'élever une école chrétienne d'une importance vitale pour l'avenir.
M. Piljean ne ménagea ni son temps ni sa peine : on le vit mener tour à tour les fonctions d'architecte, d'entrepreneur, de terrassier. Il s'y adonnait avec une telle ardeur qu'un moment on put craindre pour sa santé. Mais, grâce à Dieu, l'école était achevée et recevait bientôt la totalité des élèves.
Cette belle œuvre devait créer un lien de plus entre M. Piljean et les paroissiens de Monteneuf qui lui avaient voué une grande reconnaissance .
Cependant l'heure avait sonné pour lui d'un autre ministère en 1906, il fut nommé recteur de Saint-Servan-sur-Oust où il succédait à M Dahirel. Le nouveau pasteur se dévoua de tout cœur à ses paroissiens, se faisant tour à tour, soucieux des devoirs de sa charge dont il s'acquittait avec un soin minutieux, voisin du scrupule. Ne sait-on pas quelle haute idée M. Piljean se faisait du devoir?
Aussi le voyait-on toujours attentif aux besoins spirituels de sa paroisse, d'une sollicitude égale pour le centre et pour les extrémités, Saint-Gobrien et Saint-Jullien-du~Bois-du-Guet. Avec les enfants, dont il aimait, à suivre l'éducation dans les belles écoles dont a été dotée la paroisse, c'étaient les pauvres et les malades qui avaient le meilleur de son dévouement.
Ferme sur les principes, très habile à dépister l'adversaire ou quiconque tentait de jeter quelque germe de mauvais esprit parmi ses ouailles, M. Piljean était d'une grande bonté. Il avait le secret des paroles qui savent ouvrir les cœurs. A combien d'âmes en deuil, à combien de familles éprouvées n'a-t-il pas apporté, surtout pendant la guerre, réconfort et consolation ? N'est-ce pas là ce qui explique, pour une large part, ces nombreux témoignages de sympathie qu'il reçut, au jour de ses obsèques, des paroissiens de Saint-Servan et de Monteneuf ?
Mais, avec les années, les forces commençaient à décliner. Des signes qui ne trompent pas, montraient chez lui une santé affaiblie. II était, au surplus, menacé de surdité. L’épreuve était dure; avec beaucoup de chagrin car il aimait ses paroissiens et il en était aimé, il décida de renoncer à sa paroisse et de se retirer à la maison de retraite de là Communauté de Saint-Jacut. II entendait bien, cependant, ne pas rester inactif. Sans doute, il ne pouvait plus se charger d'une paroisse, mais il se fera l'auxiliaire de ses confrères du ministère paroissial; il acceptera de faire des remplacements, il se fera prédicateur de fêtes et de retraites. A combien de confrères n'a-t-il pas rendu service? Et il savait le faire de si bonne grâce et d'une manière si aimable !
Période active ! Il avait encore, disait-il, l'impression de servir, de travailler pour la cause de Dieu et des âmes et il en éprouvait une vive satisfaction.
Dans ses dernières années, on le rencontrait presque toujours dans le même rayon, autour de Saint-Jacut et autour d'Evriguet, bâton à la main, le sac bourré de notes, une visière au front pour épargner une lumière trop vive à ses pauvres yeux malades et il s'en allait ainsi, le plus souvent à pied, là où l'appelait un ministère à accomplir.
Un courage étonnant le rendait supérieur aux infirmités de la vieillesse et pourtant Dieu sait combien il était éprouvé ! Sa surdité allait croissant et dans ses yeux s'éteignait peu à peu la lumière.
Malgré tout, il restait d'une grande gaieté.
Pendant ses séjours à la clinique de Nantes, à la recherche pour ses yeux d'une guérison qui ne viendra jamais, il trouvait encore le moyen d'égayer les malades, composant pour eux des chansonnettes, des pièces de vers pour les inviter à s'élever au-dessus de leurs souffrances :
Heureux le cœur malade
Où règne la gaieté
II donne à la façade
Un regain de santé ! ...
Le chirurgien et les religieuses infirmières étaient surpris en même temps qu'édifiés de le voir armé d'un tel moral. Un jour que le médecin regrettait chez lui un défaut de circulation : « Oh ! Monsieur le Docteur, si vous pouviez me voir sur les routes! », Le praticien : se contenta de sourire : il n'entendait pas parler évidemment de cette circulation per vîas.....
Au milieu de ses souffrances qui furent très vives les derniers mois de son existence, car il était devenu complètement aveugle et sourd et il souffrait par ailleurs d'infirmités très pénibles, ce qui le soutenait, c'était un grand esprit de foi, Lorsqu'on lui rendait visite, on était étonné de le trouver toujours courageux, décidé à tout accepter de la main de la Providence avec une patience, un esprit de sacrifice et de résignation qui faisaient l'admiration de son entourage.
A mesure qu'il s'avançait vers le terme, sa Croix se faisait plus lourde et ce fut un rude calvaire à gravir. Mais la mort ne pouvait le surprendre : il s'y préparait depuis longtemps. Aussi fut-elle une. cause d'édification pour toute la communauté.
Ses obsèques eurent lieu dans l'église de Glénac, sa paroisse natale, au milieu d'une imposante assistance de parents, de compatriotes, d’amis, d’un nombreux clergé et d'importantes délégations de Saint-Servant et de Monteneuf qui venaient lui apporter le témoignage ému de leur sympathie, de leur reconnaissance et de leurs prières:
Il repose à l'ombre de la chapelle Saint-Léon, à côte des prêtres de Glénac, en face de la vallée dé l’Aff, de cet horizon où s’écoulèrent ses années d'enfance, dans ce cimetière où ses restes attendront le jour de la Résurrection générale.
Service pour M. Piljean
Un [79]service sera célébré à Glénac pour M. Piljean ancien recteur de Saint-Servant-sur-Oust le 4 juillet 1935 à 10 heures (heure solaire) . Prévenir M. le recteur par une carte de visite.
Louis Boudard fut ordonné prêtre en 1895
Le samedi [80]30 mars 1895, Monseigneur l'Evêque de Vannes a fait, dans la chapelle du Grand Séminaire, une ordination qui comprenait 2 prêtres, 41 diacres, 2 sous-diacres et 8 tonsurés
M. Louis Boudard de Glénac a été ordonné.
A son décès en 1927, la Semaine Religieuse publia l’article ci-après.
II y a de cela déjà longtemps, les conscrits de Glénac s'en allaient tirer au sort à La Gacilly, lorsque, passant sur le territoire de Cournon, ils rencontrèrent un cortège de baptême. La fantaisie leur prit de voir l'enfant. C'était une petite fille. Elle fut trouvée si jolie que l'un d'eux s'écria : « Voilà ma future ». Et ce fut vrai. Quelque vingt ans plus tard, il épousait, devenue une vaillante et pieuse fille, celle qu'il avait choisie nouveau-née.
De leur union, ils eurent sept enfants : six garçons dont l'un devait être prêtre, et une fille qui est religieuse Le futur prêtre, Louis, se montra de bonne heure pieux et réfléchi. Avec le milieu familial très chrétien, c'étaient de précieux indices d'une vocation ; et c'est ce qui fit penser un peu tardivement de le mettre aux études.
Pour comble de malchance, le vicaire qui venait de le « commencer fut déplacé et c'est avec une préparation trop sommaire que le bon Louis fut envoyé au petit séminaire de Sainte-Anne.
Ce qu'il y fut pendant les quelques années de son séjour, on le devine : un élève, non pas brillant, mais on ne peut plus sérieux, tellement à son devoir et déjà si surnaturel qu'il en inspirait à ses condisciples une sorte de vénération.
C'est là que la fameuse loi des « Curés sac au dos » vint le surprendre et le faire entrer prématurément au grand séminaire. Séjour de quelques mois qui avait été jugé nécessaire en vue d'une meilleure préparation à la vie de caserne.
Et ce fut, au mois de novembre, la séparation. Ah ! ce premier départ des séminaristes pour la caserne, quel vide et quels regrets il laissa au grand séminaire, mais aussi de leur part quelle ferme résolution d'y entrer après l'année d'épreuve .
Et ils rentrèrent. Même l'un d'eux, appelé de Sainte-Anne avec Louis Boudard, et qui s'était vite rendu compte qu'il n'était pas dans sa voie, tint à revenir cependant et à rester encore quelque temps, ne voulant pas qu'on pût attribuer à son passage à la caserne sa sortie du séminaire.
Parlant de ces vétérans, me sera-t-il permis de dire à leurs cadets d'aujourd'hui et de demain dont les rangs sont moins serrés, hélas ! et qui pourtant se laissent, dit-on, trop facilement décimer : « Inspicite.et facile secundum exemplar ».
Louis Boudard rentrait, lui, de. Nancy, où il se plaisait à conter que sa magnifique barbe l'avait rendu légendaire. Il rentrait heureux et confiant dans la Providence. Et pourtant, quelle rude tâche l'attendait au retour .
Car, comment combler la large brèche faite à ses études ? comment aborder, après quelques mois seulement de rhétorique et sans une notion de philosophie, les multiples branches des sciences ecclésiastiques?
N'importe, il se mit à l'œuvre résolument. Et pendant quatre ans, on le vit, sans ostentation mais invariablement, quitter, au premier son de cloche, le groupe où il se trouvait pour aller prier à la chapelle et, au second son, se diriger rapidement vers sa cellule où il se livrait à un travail sans merci. Labeur opiniâtre que Dieu bénit et qui, rehaussé par une vie exemplaire, fut récompensé par l'admission au sous-diaconat, puis bientôt à la prêtrise qu'il reçut le 30 mars 1895.
Le mois suivant, il était nommé vicaire à Arzal.
Dans cette pieuse paroisse, il se fit vite apprécier. Sa piété sans apprêt mais si profonde, sa bonté relevée à l'occasion par une douce gaîté, sa charité discrète et, d'autre part, sa prédication simple mais doctrinale, pleine d'onction et de bon sens, toutes ces qualités lui gagnèrent le respect de tous et toutes les sympathies. Et tout de suite s'attacha à son nom cette réputation qui devait le suivre dans toute sa carrière sacerdotale, la réputation d'un saint.
II serait resté bien volontiers à Arzal, et la paroisse le regretta beaucoup et ne l’a pas oublié. Mais déjà, par suite peut-être d'un travail tout de même excessif, il s'aperçut que sa constitution d'apparence si vigoureuse était atteinte. Des symptômes alarmants se manifestèrent et il dut s'éloigner des brumes de la Vilaine.
Envoyé à Beignon, alors que cette paroisse avait encore trois prêtres, il s'y montra, tout en se reposant, le même vicaire dévoué, de plus en plus surnaturel. Du reste, la quasi-sinécure ne devait pas se prolonger. Son confrère nommé recteur ne fut pas remplacé, et bientôt son recteur, le bon « Père josso », commença à ressentir les atteintes du mal qui devait lentement le conduire à la tombe. Elles se révélèrent par une grande difficulté qu'il éprouva soudain à supporter le jeûne et ainsi à chanter la grand'messe le dimanche. Il proposa à M. Boudard de la chanter régulièrement, alors que lui-même ferait toutes les instructions. Peut-être plus d'un vicaire eût-il estimé que c'était une aubaine. M. Boudard y vit, lui, le préjudice que pourrait lui causer pour plus tard cette interruption indéterminée dans la prédication. Et comme, cependant, le recteur insistait, ne voulant pas lui occasionner trop de fatigue, le vicaire se soumit, Mais il continua de préparer soigneusement, tous les quinze jours, son instruction et de l'apprendre comme s'il eût dû monter en chaire.
Pendant la guerre, nous le trouvons infirmier dans un hôpital de Brest, où tous, confrères, religieuses et soldats, le regardaient comme un saint.
Démobilisé en 1917, il fut aussitôt nommé, et c'est le titre qui lui restera, recteur de Réminiac. Il y fut pendant dix années un pasteur modèle, aimant sa paroisse qu'il ne quittait guère, et tout préoccupé de lui donner tous ses soins. Cette paroisse modeste était par cela même dans ses goûts. Mais elle est dépourvue d'écoles chrétiennes, et c'est ce qui lui était une grosse peine. Il aura tout fait du moins pour y suppléer dans la mesure du possible et tous ses soins prodigués aux petits enfants, ses exhortations à tous, si prenantes, de l'aveu même de ses paroissiens, ont porté leurs fruits. Une de ses dernières joies et non la moindre, car rien n'échappait à son zèle éclairé, aura été de diriger quelques enfants vers le petit séminaire. En toute sincérité, il pouvait se rendre le témoignage d'avoir bien rempli sa tâche.
Depuis quelque temps, sa santé s'altérait de plus en plus. Des crises de violentes douleurs à la poitrine lui donnaient le pressentiment que sa fin était proche. Et dans ses notes intimes on a trouvé celle-ci, la dernière, qu'il écrivit à la fin de sa retraite du mois d'août : « Mon Dieu, j'ai combattu le bon combat, je sens que ma course s'achève. Quand vous voudrez, mon Dieu, quand vous voudrez, je suis prêt »
Le mercredi 14 septembre, il partait pour affaire à la communauté de Saint-Méen et le lendemain, reprenait le chemin de la paroisse. A Augan, où il s'arrêta, il ne se sentait nullement indisposé et, aussitôt après dîner, il se mit en route. Parvenu à un kilomètre de Réminiac, il rencontra deux de ses paroissiens avec qui il causa, mais sans s'arrêter, disant qu'il avait des frissons.
Quelque temps après, on le trouvait à trois cents mètres de là étendu sur le bord de la route. II venait de mourir humblement comme il avait vécu, n'ayant comme tant d'autres que Dieu pour témoin de son dernier sacrifice.
Au jour de ses funérailles, l'église était comble. Et en entendant l'émouvante allocution de M. le Curé de Guer retraçant sa belle vie, prêtres et fidèles comprirent mieux encore que la paroisse de Réminiac venait de perdre un excellent recteur, le diocèse, un de ses plus saints prêtres.
J-B-Q
Louis Morin fut ordonné prêtre en 1842
M. Louis Morin, ancien recteur de Molac qui, contraint par l'âge et les infirmités, dût donner sa démission en 1892, vient de rendre son âme à Dieu, à Glénac, sa paroisse natale.( 1896)
Né le 20 août 1816 à Glénac, il fut ordonné prêtre le 24 septembre 1842 et nommé vicaire à Mohon le 22 août 1843. Transféré à St-Samson puis à St-Servant, il devint recteur du Guerno le 8 février 1865 et de Molac le 17 septembre 1870 où il termina sa carrière ecclésiastique.
Jean Piljean fut ordonné prêtre en 1894
Au Petit[82] Séminaire de Ploêrmel, la distribution des prix a eu lieu le 23 juillet au Petit Séminaire sous la présidence de Mgr Gouraud évêque de Vannes. Il n’y a eu qu’une lecture, les élèves ayant renoncé à leur prix afin de contribuer à l’entretien du clergé dans le diocèse. Voici le nom des élèves qui ont obtenu le plus de nominations :
En deuxième M. Jean Piljean de Glénac.
Jean Boudard.fut ordonné prêtre en 1905
On recommande aux prières l’âme du R.P. Jean Boudard décédé aux Iles Salomon en Océanie le 5 octobre 1956. Le regretté missionnaire était né à Glénac le 10 avril 1881 et avait été ordonné prêtre en 1905 : parti aux Iles Salomon en 1906, il n’en est revenu qu’une seule fois il y a 24 ans .Il était le frère de M. le recteur de Saint-Brieuc et de M. le chanoine Boudard décédé curé-doyen de la Trinité-Porhoët.
Joseph Boudard fut ordonné prêtre en 1907
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M. Joseph-Marie Boudard[83] né à Glénac le 16 avril 1883, ordonné prêtre le 6 juillet 1907, fut d’abord professeur à Paris, à Saint François Xavier et à Ploêrmel puis il fut nommé vicaire à Billiers le 26 février 1909 et vicaire à Allaire le 14 Février 1910.
Il fut fait chanoine honoraire. Il décéda en 1950. Un an après son décès, la Semaine Religieuse publia l’article suivant :
Un an passé du 22 février dernier que le chanoine Joseph Boudard est allé rendre compte au Divin Maitre de ses 67 années de vie dont 43 de sacerdoce.
Il risquait d’être oublié : il n’a jamais voulu faire beaucoup de bruit sauf parfois loin du monde sur les marais, dans les landes et les bois il n’a jamais effrayé personne, à part quelques chevreuils, canards, pigeons, lapins et lièvres toutes bêtes peureuses .
Il fut humble, patient, obéissant ; il mourut pauvre. N’a-t-il pas vécu d’avance suivant les grandes lignes de l’encyclique « Menti nostrae » proposée par Pie XII aux méditations sacerdotales.
Julien Boudard 84] Nomination de ce prêtre le 10 juillet 1910
Armand Bouvier fut ordonné prêtre en 1944 [86]
Eugène Noël fut ordonné prêtre en 1950. [88]
2010-Jubilé sacerdotal de l'Abbé Eugène NOEL
Entouré [1]des abbés Guillemot, Boudard, Marchand, Royer, Lucas et Le Hur, et du diacre René Rouillé, originaires de la région, le Père Eugène Noël a célébré ses 51 ans de ministère presbytéral, devant une église comble.
Ordonné prêtre le 29 juin 1950, l'abbé Noël a connu différentes affectations. Aumônier national de la JEC à Paris en 1968, curé de paroisses urbaines, aumônier diocésain de l'action catholique des milieux indépendants... c'est sur la base de témoignages qu'il a bâti son homélie de jubilé. Et d'évoquer « ces milliers de visages rencontrés, visages dont j'ai entendu les cris d'espérance et de révolte ». Comme prêtre, j'ai cherché de mon mieux à écouter, à accompagner leur marche, à déblayer un terrain, à risquer une parole, à apaiser des cœurs, à découvrir avec eux la lumière de leur foi et leur capacité d'aimer... » Des témoignages ont été lus : celui de Pierre Le Grognec, sur l'importance de la prise de responsabilités des laïcs au sein de la société et de l'église. Celui de Gilles Kerner, membre des Ménestrels de l'espérance, un groupe musical d'animations, de veillées de prières et de célébrations religieuses de la région de Lorient. Celui de Marie-Laure Augry, s'excusant de ne pas participer à cette grande fête, sur son engagement dans la recherche de sa foi : « Nous étions sûrs d'une chose. Pour vivre notre foi, il nous fallait d'abord vivre,
nous engager ; l'action nous semblait primordiale (...) Nous y avons appris l'écoute, le partage, l'acceptation des différences et le refus de l'indifférence. Nous avons donné un sens à notre vie ! »
Le 4ème témoignage a été celui des parents, par la voix d'Annick Perrigaud, à la recherche de Dieu, d'une foi approfondie, d'une éducation pour les enfants. Cela correspondait à la période de l'abbé Noël à Ploemeur.
Le Père Eugène Noël de conclure son homélie : « Au terme de ces 51 ans, je ne sais ce que j'ai donné. Beaucoup de temps certes, avec un agenda surchargé, ne pouvant nous consacrer suffisamment à notre première tâche : annoncer l'Évangile. Mais je sais ce que j'ai reçu beaucoup de joie, de lumière et d'amitié... c'est-à-dire, l'essentiel ! »
À l'issue de la cérémonie, juste avant de sortir, le maire de Glénac s'est adressé au Père Eugène Noël, en des termes chaleureux qui ont été droit au cœur du prêtre revenu dans son village natal, à Tréhat. De même, l'Ambassadeur de France aux Seychelles, M. Marcel Surbiguet a parlé de l'amitié qui le liait à l'abbé Noël, à ce père qui, par quelques mots prononcés au moment où l'autre en a besoin, à ce sourire échangé, à ce silence inattendu vous donne le courage de poursuivre...
En conclusion, le père remerciait l'assistance : “A mes compagnons de voyage, proches ou lointains ; à ces jeunes qui m'ont obligé si souvent à me remettre en cause ; à mes amis si nombreux qui m'ont entouré de confiance ; aux amis présents ou absents... je dis ma gratitude pour les joies de leur rencontre dans mon ministère de prêtre ; pour la vie, qu'avec le souffle de l'Esprit, ils ont fait jaillir en moi, et peut-être autour de moi. Ensemble, nous avons cherché à fleurir l'avenir.»
Le père Le Hur a invité l'assemblée au vin d'honneur, sous les accents des Ménestrels, ils deviennent chemin !
IB.
Joseph Boudard a reçu la première tonsure lors de l’ordination du 21 décembre 1963[89]
Entrevue [90]entre Claude Drouet recteur de Glénac et le Général de la dite paroisse pour la construction d’un presbytère
1880-Le conseil municipal de Glénac et le traitement financier des vicaires
La commune de Glénac alloue un traitement de 500 francs au vicaire de la paroisse; le budget de là fabrique qui se solde pour 1880 par un déficit de 12 francs, étant insuffisant à pourvoir à son entretien, la Préfecture a réduit ce crédit à 150 fr.
Dans sa séance du 8 février le Conseil municipal a pris la délibération suivante:
Le Conseil remarque à l’art. 30 des dépenses (traitement du vicaire) que M. le préfet n'a porté qu'une somme de 150 fr avec l'annotation (la commune en cas de déficit du budget de la fabrique) et dans la colonne des observations (ne mandater seulement ces 150 fr. qu'après autorisation du Préfet.)
Le Conseil, après avoir examiné le budget de la fabrique et en avoir mûrement délibéré, constate que la fabrique se trouve en déficit d'après son budget de 1879 et se trouve par-là même dans l'impossibilité de subvenir au paiement du traitement du vicaire.
» Considérant que le vœu delà population est d'avoir un vicaire.
» Considérant que la fabrique est dans l'impossibilité de payer l'indemnité de pension du vicaire.
» Le Conseil municipal à l'unanimité demande à M le Préfet de rétablir un budget de la commune de Glénac l'art. 30 (traitement du vicaire) à 500 fr. comme il l’avait voté en mai dernier assisté des plus imposés. »
Cette délibération est la XIX* que nous publions. Il nous en reste encore beaucoup d'autres. Nous croyons pouvoir affirmer sans crainte d'être démentis, que dans aucune les communes où le traitement des vicaires a été supprimé et nous en connaissons à l’heure plus de soixante , le conseil municipal n’eut hésité à prendre une délibération identique, mais des circonstances qu’il est nécessaire de mettre en lumière pour établir des faits que l’on veut aujourd’hui travestir.
Le journal de la Préfecture de Vannes, si ardent à approuver les mesures illégales prises contre les vicaires, lors des premiers articles que nous avons publié à ce sujet, a progressivement baissé de ton depuis un mois, au fur et à mesure du développement donné par nous à une question qu'il cherchait à étouffer.
N'a-t’il pas en effet été jusqu'à réclamer dans les premiers jours l’envoi d'une circulaire ministérielle qui mit fin à cette scandaleuse campagne des délibérations des Conseils municipaux ? Ces menaces n'ont effrayé personne non plus que celle émanant directement de la Préfecture. La campagne a continué, émouvant profondément tous les cœurs honnêtes, et déterminant un mouvement marqué de l'opinion publique en faveur des droits méconnus. Les faits ont été groupés, appuyés de documents irréfutables ; nos sénateurs et nos députés se sont réunis pour en connaître, et se sont concertés pour aviser à la défense ; une interpellation a été préparée, et Mgr l'Evêque de Vannes, gardien naturel des droits de son clergé, s'est présenté au ministère où on lui a promis que justice serait faite.
La situation a changé par conséquent du tout au tout, et le journal de la Préfecture a changé de langage en conséquence. Nous n'y verrions aucun inconvénient, s'il ne cherchait comme toujours même en rendant les armes, à altérer la vérité.
Nous disions fout à l'heure que beaucoup de Conseils municipaux n’avaient pu délibérer en temps utile sur la suppression opérée par la Préfecture. La raison en est bien simple. Réglés au commencement de décembre au plus tard par M. Rondineau, les-budgets ont été retenus par M.de Montluc, qui ne les a expédiés aux maires qu'au moment même où les Conseils municipaux se réunissaient pour la session de février. Il est même un assez grand nombre de communes, dont le nom est consigné au dossier envoyé par nous à Paris, qui ne l'ont reçu que la session close ! Jusqu'au moment où l'on nous aura expliqué par des raisons péremptoires un retard, contraire aux règles administratives les plus simple et nuisible aux intérêts des communes, nous aurons le droit de dire que M. de Montluc n'avait d'autre but que d'éviter un examen sérieux de la question fait par les conseils municipaux en temps utile. C'est ce qui est arrivé dans plus d'une commune ! c'est ce qui serait arrivé dans plus d'une autre encore, si quelque surpris qu'ils aient été par l'arrivée tardive d'un budget qu'ils n'avaient pas le temps d'examiner, les maires n'avaient été plus au courant de leurs devoirs et de leurs droits qu'on ne le croyait sans doute à la Préfecture.
Mais il y a mieux encore.
Dans plusieurs communes, on ne s'était aperçu de la suppression opérée qu'après la clôture de la session ; dans d'autres, on était resté dans l'ignorance de ce que la loi permettait de faire; dans d'autres enfin on n'avait reçu le budget que la session close. Ces Conseils municipaux ont alors demandé, état en est fait au dossier, l'autorisation de se réunir en session extraordinaire. M. de Montluc s'y est refusé. Nous croyons inutile d'insister, tant ce refus est clair ! Retard et refus dérivent de la même pensée ainsi que tous les autres incidents administratifs survenus depuis le commencement de février sur une question que M. de Montluc voulait enterrer pour des raisons que tout le monde comprend et qui ne peuvent avoir rien de commun avec la réparation de l'iniquité commise .
8 Mai [91]1864 confirmation à GlénaC
Voici [92]l'itinéraire arrêté par Sa Grandeur pour la confirmation, qui se donnera, à huit heures et demie, dans les paroisses dont les noms sont écrits ci-dessous en lettres italiques» Monseigneur y arrivera la veille, vers cinq heures et demie, sera reçu à l'église et présidera les exercices du mois de Marie.
8mai La Gacilly, Cournon, Glénac, La Chapelle-Gaceline
1878 Visite pastorale de Mr l’Evêque de Vannes -Glénac le 25 avril 1878
1888- Itinéraires des Visites Pastorales de M. l’Evêque de Vannes Le 27 Mai Glénac
1893-visites pastorales de l'évêque de Vannes, Glénac le 4 mai
1898-Confirmation des Enfants de Glénac aux Fougerêts
Le Maire[93] des Fougerêts reçoit le prélat à son arrivée sous un élégant arc de triomphe et prononce un discours dans lequel il rappelle que la religion est la base de la famille et de la société .Monseigneur prie, recommande la restauration de leur église qui tombe en ruines, la fréquentation des écoles chrétiennes, puis il confirme les enfants des Fougerêts et de Glénac.
1901-Les filles de Jésus à Glénac sont en danger
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1908-Itinéraire de la visite pastorale 29 Mai. 9 h Glénac, [94]
1908-Conseils paroissiaux dont Glénac
Le 8 décembre Monseigneur [95]agréa la nomination des conseils paroissiaux de
Archidiaconé de Saint-Pierre |
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Glénac |
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Guer |
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Gaillac |
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Helléan |
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La Gacilly |
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La Grée-Sain-Laurent |
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Lanouée |
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Larmor- Baden |
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La Vraie-Croix |
1909-Biens de Fabrique
Les Biens de la Fabrique de Glénac en caisse 3, 45fr, et un pré par legs de Piljean: 2 terres[96]
Pendant[97] les troubles, on vendit, comme biens nationaux, un pré appartenant à la cure, une chapelle, une maison et ses dépendances appartenant à la fabrique.
En 1800, à la suppression des districts, Glénac fit partie de l'arrondissement de Vannes, sans cesser d'appartenir au canton de la Gacilly. En 1801, il fut rattaché au canton de Carentoir, et en 1802 il fut érigé de nouveau, en paroisse. Au rétablissement du canton civil de la Gacilly, en 1837, Glénac en fit partie pour la seconde fois, sans cesser de dépendre, au point de vue spirituel, du doyen de Carentoir.
1912-Attribution de biens ecclésiastique : dont Glénac
Par [98]des décrets en date du 24 janvier et publiés au Journal Officiel du 1er février, les biens ayant appartenu aux fabriques des églises de Saint-Jean-la Poterie, de Glénac, de Peillac, de Plaudren et de Porcaro ont été attribués, à défaut de bureau de bienfaisance, aux communes du même nom.
Monseigneur sera reconnaissant [99] à tout prêtre retiré du ministère qui voudra bien se mettre à la disposition de Messieurs les Curés et Recteurs pour les aider et suppléer aux absents difficiles.
Pour Glénac le prêtre est M. Cobigo.
1916- Visite pastorale à Glénac
Dans cette première partie de la visite pastorale, Monseigneur se bornera à la cérémonie de confirmation. Il n'y aura pas de procession à l'arrivée. Le soir, Monseigneur ne restera pas dans la paroisse. Vendredi 31 mars 3 h à Glénac
1919- Adoration Perpétuelle
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Glénac le vendredi 1er juin le soir
1931-Médaille de reconnaissance à M.OREVE Jean[100]
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1932 Confirmation à Glénac le 8 juin
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1935-Bénédiction d’une école à Glénac
Mgr [101]Tréhiou évêque de Vannes est venu bénir une nouvelle école libre à Glénac.
1936-Date de la Confirmation à Glénac
Le lundi 15 juin à 9heures. [102]
1936-Retraites des Jacistes et journées fédérales des futurs jacistes
Les retraitants de Glénac-M.H. Orève, M H .Morice, M. H-Boudard
Les Jacistes de Glénac[103] à la retraite de Redon M Louis Guillemot, Jean Michel, Louis Méhot Jean Nevoux, Pierre Guillemot
Les jacistes de Glénac, [104]Peillac et St Vincent ont décidé de se rencontrer en des réunions amicales pour s’encourager mutuellement et mettre en commun leurs efforts. Deux réunions ont déjà eu lieu; la première à Glénac au mois d’octobre : ce fut parfait ; les jacistes de Peillac reçurent avec joie leurs camarades de Glénac et de St Vincent. Tous assistèrent aux vêpres ; ils étaient plus de soixante. Aussi quels psaumes ! et le « Magnificat ! »Voila des jeunes gens qui n’ont pas peur de manifester leur foi.
Dès la sortie, rassemblement général à l’école libre. Lecture et commentaire d'une page de l’évangile par M. l’abbé Hallier vicaire instituteur. Allocution émue de M. le Recteur qui fit ses adieux avant son départ pour l'importante paroisse de Nivillac ; puis causerie par un Jaciste de Glénac sur le célèbre A. de Mun fondateur de l'A. C. J.
Rapport de I’ activité jaciste à Peillac petit mot bien senti du président de ST Vincent. Présentation d'un excellent devoir agricole par un jaciste de Peillac; lauréat des cours par correspondance ; quelques souvenirs de la semaine rurale de Tymadeuc par le vicaire de Peillac des chansons, monologues, bans russes ou jaciste pour agrémenter ces diverses causeries. Ce fut vraiment une joyeuse, utile et réconfortante journée de travail et d'amitié jacistes.
1944 - Date de la Confirmation :
Le Samedi 20 mai à Glénac
1948- Date de la confirmation à Glénac
Le mercredi 7 avril 1948 [105]
1906 L'Inventaire des Paroisses n'a pu se faire devant l'attitude décidée des populations
Nous [106] regrettons de ne pouvoir publier, faute de place, les détails si émouvants que nous retracent plusieurs lettres et les journaux. Ils prouveraient que, si la foi n'est pas morte chez nous, l'ardeur à la défendre est la même que celle de nos pères jadis. Quelques traits seulement au courant de la plume.
A Bréhan-Loudéac, des barricades s'élèvent comme à Crédin : plus de 100 charrettes ont été renversées, enchevêtrées, liées fortement. Les maisons du bourg sont tendues de noir, avec des casseroles en pendentifs. Devant la porte de l'église, le catafalque est dressé comme en un jour de grand deuil. Toute la population est là, prête à défendre l'accès de l'église. Pas d'inventaire.
A Caudan, le receveur des domaines, M. Macre, vénérable de la loge de Lorient, ne se présente pas à l'heure fixée. A sa place, vers 8 heures et demie, le garde champêtre apporte à M* le recteur un billet : « L'agent des domaines, ayant appris par le son du tocsin qu'une résistance est organisée, fait connaître à M. le recteur que l'inventaire est remis à une date ultérieure. Le billet non signé n'est pas du receveur ; mais l’écriture en est très connue.
On le retient sur la demande de M. le Dr Le Garrec, conseiller municipal. Après quelques minutes on sut que l'agent était à la mairie avec le maire M, Graindorge.
A Branderion, l'agent disparut, sur la protestation de M, le recteur et celle de M. de Goulaine, sénateur maire, propriétaire du terrain sur lequel a été bâtie l'église, grâce à la générosité de la famille de Perrien et aux sacrifices des paroissiens.
A Billio, qui ne compte que 600 fidèles, il y avait 1200 manifestants,
Au Saint, M. le sous-préfet de Pontivy n'échappe à la colère des femmes que par la protection de M. le recteur.
A Roudouallec, M. le recteur livre les clefs, mais il n'y avait plus de serrures aux portes barricadées.
A Férel, le retour de gendarme, après l'insuccès de l'agent est barré par les gens de La Roche-Bernard et des environs. Ils sont réduits à gagner le passage de Tréhiguier, vers l'embouchure de la Vilaine.
A Pluméliau, à Guiscrriff, à Quelneuc, à Théhillac, à Saint-Dolay les percepteurs ne peuvent arriver jusqu'au bourg : devant la résistance offensive, ils détalent avec leur escorte, A Groix, l'agent du fisc n'a point paru le jour fixé, A Quéven, le percepteur déçu s'en allait aux cris de: Vive la liberté. Le brigadier-de service se retourne furieux et menace d'empoigner le premier qui criera. On lui répond par une acclamation formidable. De là une bagarre où les gendarmes ont le dessous.
Ces scènes se renouvellent à peu près partout. A Mohon, l'église était solidement barricadée, la sacristie pleine de fagots, de ronces et d'épines, bien défendue par un grand nombre d'hommes. Quand l'agent se présente, de plus de 1200 poitrines monte le cri : Vive la religion ! Il n'a qu'à se retirer avec ses dragons : c'est ce qu'il fait rapidement.
L'inventaire n'a pu, devant l'attitude bien décidée de nos populations, avoir lieu à Plougoumelen, Locmariaquer, Bignan, Naizin, Persquen, Guillac, Quilly, Ile-d'Arz, Ile-aux-Moines, Plœren, Surzur, Berric, Brech , Pluneret, Camors , Landévant, .Plescop, Crach, Morëac, Gestel, Quistinic, Guénin, Remungol, Saint- Barthélémy, Locmalo, Lignol, Langoëlan, La Trinité, Langonnet, Croixanvec, Malansac, Pluherlin, Limerzel, Caden, Péaule, Marzan, Ménéac, Guilliers, Callac, Carentoir, Le Temple, La Chapelle-Gaceline, Saint-Abraham. Cournon, Glénac, Saint-Martin, Les Fougerêts, Tréal, Noyal-Muzillac, Le Guerno, Saint-Vincent, Saint-Perreux, Saint-Gravé, Nivillac, LaTelhaye, Les Forges, Radenac, Lantiliac, Pleugriffet, Réguiny, etc.
Nulle part, dans le diocèse, l'inventaire ne s'est fait qu'après effraction ou protestation formelle des prêtres et des fidèles. Si le suffrage universel n'était un mensonge électoral, toute sa réalité, toute sa valeur se retrouvent ici dans l'unanimité la plus parfaite,
M. le Ministre de l'Intérieur[107] par circulaire no 452 du 13 Aout 1962 a décidé de porter le montant des indemnités de gardiennage des églises à 500 frs (Lorsque le gardien réside dans la localité même où est situé l’édifice du culte, objet du gardiennage) et à 150 frs dans le cas contraire.
A l'occasion de cette circulaire, il est utile de rappeler quelques notions concernant le gardiennage :
Une Commune en sa qualité de Propriétaire de l'église communale, a le droit en toute légalité de nommer le curé ou recteur gardien de l'église el de lui allouer une indemnité.
Le Conseil d'état s'est maintes fois prononcé à ce sujet et a défini le gardiennage comme une « surveillance de l'église au point de vue de sa conservation ».
Il appartient donc au curé-gardien de veiller sur le bon état de l’édifice ou de son mobilier d'en assurer la propreté, d'éviter que des dégradations ne s’accusent de prévenir la commune propriétaire des réparations à entreprendre.
Il décharge ainsi le maire d'une préoccupation normale, évite à la commue des dépenses plus considérables qu'entrainerait l'omission de réparations, etc... Et par là il rend à la commune un service indéniable.
Deux circulaires du Ministre de l'Intérieur 13 août 1952 et 31 août 1954 avaient fourni des précisions qui sont à retenir
a)le crédit voté par la municipalité doit être inscrit au budget sous la rubrique <<rétribution du gardien de l’église communale>>(sans mentionner le nom de celui-ci)
b) Le gardien doit être nommé par arrêté du maire, comme tout autre agent communal
c)Le curé peut être chargé du gardiennage de ses annexes (sans y résider) :<<tout en demeurant dans une commune voisine, le gardien peut exercer utilement une inspection des lieux pourvu qu’il visite l’église à des périodes très rapprochées>>
Au diocèse de Vannes, le pape saint Corneille, en breton Saint Cornély, est considéré, à cause de son nom, comme le grand guérisseur des bêtes à cornes ; son image est dans les étables et son pardon est l'un des plus beaux de Bretagne. Ce saint n'est ni breton ni d'origine celtique ; si j'en parle, c'est qu'il a été bretonnisé depuis des siècles, et quoiqu'il ne soit jamais venu en Armorique, les alignements de Carnac et d'Erdeven sont, suivant une ancienne et peut-être symbolique[108] légende, les cohortes envoyées à sa poursuite et que, d'un signe de croix, il pétrifia, sur place, d'où leur nom sourdardet sant.Cornély, soldats de saint Cornély
Pour[109] la première fois se tiendra à Glénac-près de La Gacilly, le dimanche 3 septembre prochain, à 14 heures, une grande fête organisée en l'honneur de Saint-Cornély, protecteur spécial des bêtes à cornes. A l'issue des vêpres, procession solennelle jusqu'à la place du Calvaire ; chant et cantique à Saint -Cornély ; sermon de circonstance fait par le R.F Bouléreau Eudiste ; bénédiction spéciale des animaux voués à la garde du Saint. Très nombreux seront les pèlerins qui, de toute la contrée, viendront ce jour-là assister à cette intéressante et pieuse fête, si suivie dans toute la partie bretonnante du diocèse de Vannes.
1937 -Saint Cornély à Glénac 121
Favorisé d’un temps splendide le succès du pardon de Saint Cornély à Glénac, dépassa encore celui des années passées. Cette fois le char du bon saint fut trainé par sept magnifiques couples de bœufs appartenant à Mr Mathurin Boudard et Piljean du Chesne-Lainé ; Auguste Debray et Jean Mabon de Porte de Roche ; Michel, de Villeneuve ; Guillemot, des Rues Nevoux.
Les paisibles animaux, dont les propriétaires s’étaient, selon la coutume, à garnir le joug et les cornes de fleurs et de rubans, trainèrent de leur pas égal le patron de la paroisse dont le char recouvert de draperies rouges avait belle allure; sur l’avant, un groupe de m’ignons ’enfants assis tenaient en leurs petites mains les plus beaux spécimens des produits de la terre, fleurs et fruits. Au sommet du char, sous un dôme léger d’arceaux fleuris, trônait la statue de saint Cornély
Des bêtes à cornes, bœufs et vaches, également fleuris et décorés de façon naïve et originale, suivaient, précédant la foule compacte des fidèles.
A la croix, but de la procession, un très beau sermon de circonstance fut fait par le R.P. Puset, de Josselin, de la Congrégation de Montfort ; puis ce fut le retour au bourg, au chant de jolis cantiques.
Tous nos compliments à M. l’Abbé Josset, recteur de Glénac, animateur de ce joli autant que pittoresque Pardon, dont les habitants de la commune sont à juste titre très fiers.
Cantique à Saint LEON
Refrain |
Nos chants d'amour montent vers vous |
0 Saint Léon priez pour nous |
1
Illustre saint, qui dans les cieux
Possédez l'éternelle gloire
Recevez aujourd'hui nos voeux
Nous honorons votre mémoire
2
0 Saint Léon, secourez-nous
Et soyez sensible à nos larmes
Puissions-nous un jour avec vous
Du paradis gouter les charmes
3
Riche en vertu comme en beauté
Pieux et sage dès l'enfance
Près de l'auguste Trinité
Des pécheurs soyez la défense
4
Lis d'angélique pureté
Toujours fervent envers Marie
Donnez le pain de vérité
Aux agneaux de la bergerie
5
Cœur plein de générosité
Des jeunes gens c'est le modèle
Flambeau d'ardente charité
Jeune âme à Dieu toujours fidèle.
6
Confesseur indulgent pour tous
Docteur très sage et juge austère
Devant un pape à deux genoux
Toujours nous trouverons un père
1926 -Fixation de la Fête de la St Léon au Deuxième Dimanche de Juillet
La fête patronale de Glénac, St Léon, est fixée au deuxième dimanche de juillet
Les nombreux étrangers qui viendront assister à cette fête pourront admirer la chapelle neuve de St Léon, construite en 1925, grâce à l’entente cordiale qui règne entre le clergé et la municipalité; cette chapelle contient le monument des morts de la guerre, un baptistère qui est une œuvre d’art, un autel en pierre bleue du pays, plusieurs vieilles statues bien conservées. Cette année la fête du 11juillet sera rehaussée par la présence de l’Harmonie Saint Armel de Ploërmel, qui jouera à tous les offices de la journée et donnera un concert dans l’après midi devant le calvaire.
La Fête de St Léon a été célébrée avec succès
La fête patronale de Glénac a été célébrée dimanche dernier avec un succès inaccoutumé
La présence de l’excellente harmonie Saint-Michel de Ploërmel avait attiré une foule considérable d’étrangers ; aussi notre petite église ne pouvait contenir les assistants venus de la Gacilly, Bains, Peillac, Saint Vincent, les Fougerêts.
L’orateur de la fête était l’abbé J.Niol professeur au petit séminaire. Dans son discours il proposa comme modèle aux chrétiens de Glénac la science religieuse et la charité de Saint Léon et les supplia de rester fidèles aux saintes traditions du passé. Son éloquence simple et persuasive a su trouver le chemin des cœurs.
Son allocution au cimetière le soir près de la chapelle neuve fut particulièrement émouvante ;
Après la cérémonie religieuse, rehaussée par des chants de toute la foule et par les accords mélodieux de la musique, un concert fut donné sur la place par l’harmonie Saint-Armel ; et toute la foule émerveillée s’en alla paisiblement .Aucun désordre, aucune danse dans les auberges ; on buvait en plein air la bonne bière de Redon ou le bon cidre du pays .Jamais disent les anciens il n’y eu plus belle fête à Glénac
1934-Fête de la St Léon le 8 juillet
A Glénac, le dimanche 8 juillet , c’est la St Léon[110]
L’accueil le plus aimable est réservé à tous ceux qui, ce jour là nous feront l’honneur de leur visite
Voici le programme de la fête:
A10 heures (heure ancienne) en l’église paroissiale, messe solennelle en l’honneur de Saint Léon ; le panégyrique sera prononcé par R.P. Bellec eudiste en résidence à la Roche-du-Teil
A quatre heures chant des vêpres, procession à la chapelle du glorieux patron de la paroisse ; allocution ; salut du très saint sacrement. A l’issue de la cérémonie, le comité des fêtes organisera dans la prairie de la Douve, à l’ombre des chênes une série de jeux et attractions qui promettent d’intéresser vivement tous les visiteurs et de leur procurer la joie d’une agréable après-midi. A Glénac le 8 juillet. Prenez-en bonne note et donnez-en communication a tous vos amis
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Léon (119)et Vincent étaient, dit la légende, deux moines qui vivaient en bonne intelligence sur la rive ouest de l'Oust. Jusqu'au jour où, pour une raison restée ignorée, une brouille éclata. Vincent haussant le ton enjoignit à Léon l'ordre de partir à Glénac.
D'un ton calme et résigné, Léon obéit, non sans menacer son ancien ami qu'il subirait les affres de l'humidité alors que Glénac serait à l'abri de la pluie et de la foudre.
Ne répétons pas ce que disent les mauvaises langues : « Bien que situé sur une hauteur, le cimetière de Saint-Vincent serait toujours humide » et contentons-nous de dire que Léon garantit toujours ses ouailles contre l'orage et favorise les habitants par un temps clément.
Parfois, cependant, il exagère dans la sécheresse ou la pluie. Mais c'est une façon de leur rappeler qu'il faut penser à lui dans leurs prières. Et alors, si on lui porte des fleurs blanches il fera pleuvoir, et si elles sont rouges il enverra un chaud soleil.
C'est certainement ce qui avait été fait la semaine dernière, car c'est par un beau temps que les paroissiens de Glénac lui ont témoigné leur reconnaissance en le portant en procession.
Quittant sa chapelle dans le cimetière en bordure des marais, il fut placé sur une remorque et près de 200 fidèles le précédèrent en chantant ses louanges cependant que les bannières vouées à Sainte Anne, à la Sainte Vierge et à Saint Léon maintenaient la tradition.
Le cortège faisait un petit tour dans le bourg avant de s'arrêter à côté de la fontaine dont l'eau guérit les rhumatismes. Fontaine portant d'ailleurs un très beau bouquet de fleurs blanches et rouges. Plusieurs femmes vinrent y tremper leur mouchoir et se frottèrent les jambes ou la partie du corps, dont la mobilité est diminuée par cette maladie.
En quelques mots, M. l'abbé Leclainche, recteur, dégagea le sens de cette cérémonie et après avoir remercié les fidèles, plus nombreux que d'habitude, reconduisit le saint à sa chapelle où eut lieu la bénédiction des enfants. Puis ce fut la kermesse dans le cadre ravissant de ces marais sous la longue et majestueuse double haie de chênes centenaires.
L'on ne saurait manquer de faire savoir que le midi plus de 65 anciens avaient été réunis par la municipalité de Glénac pour un repas servi dans la nouvelle salle de la mairie et auquel assistèrent M. Guillemot, maire, M.Hervé, adjoint et M. le Recteur
Glénac
Diocèse de Vannes (Morbihan canton de La Gacilly), 29 avril – 24mai 1764
Cette[111] mission aux seuls frais d’une Dame.
Le peuple est assidu à la parole de Dieu , ce serait très bien si les cidres n’était pas si communs.
La Croix et le Calvaire sont beaux et bien placés .On donna aussi plusieurs exercices à la trêve de Cournon et on y planta une croix assez belle.
Dans le [112]Pays Gallo qui englobe les paroisses vannetaises d’expression française, les missions réussissent presque toujours; le peuple est bon, du moins lorsqu’il n’absorbe pas trop de boisson; pour la moitié des paroisses, le missionnaire déplore que le cidre produise tant de ravages .
Baptême d’une fille de nobles gens Michel Déformes et Jeanne Le Tenours, sieur et dame de la Ville- Janvier et de la Gaudinaie, parrain noble et discret frère Claude de Launay, religieux en l’Abbaye de Redon ; marraines demoiselles Suzanne de Castellan, dame du Verger, et Guillemette Le Houssec
Baptême administré par le curé de Glénac dans l’église paroissiale de Renac, à René de Rieux, fils de très haut et puissant Jean de Rieux, marquis d’Asserac, seigneur du Gué-de-L’Isle, etc., et de Jeanne de la Motte
Baptême de Gilles Deforges, fils de Michel etc., parrains Gilles du Bois de la Salle, écuyer, sieur dudit lieu ; et noble homme Guillaume Quenoays ; marraine demoiselle Françoise de la Roche-Gestin
Baptême de Julienne de Fescan, fille de nobles gens écuyer Jean de Fescan et d’Anne de Ténière, sieur et dame de Branfereuc
4 Octobre 1600- Sourdéac- Bouteveillays
Baptême d’un fils de noble écuyer Jean de Porcaro et de demoiselle Françoise GOURO, sieur et dame de Coquelin, parrain noble homme Guillaume Guériff, sieur de la Nouan, marraine mademoiselle Françoise Guégeault, dame de la Bouère de Campenesac.
Baptême de René Raoult, fils de nobles gens Jean Raoult et Françoise Le Prévost, sieur et dame du Val, parrain messire René Rieux, seigneur de Sourdéac, et chevalier des Ordres du Roi, lieutenant pour sa Majesté au pays bas de Bretagne. Conseiller en ses Conseils d’Etat et privé, capitaine de cinquante hommes d’armes et ses ordonnances etc. Marraine haute et puissante dame Françoise de Sauzay dame douairière de la Muse, propriétaire du Plessis de Peillac, de la Hubaudière, etc.
Baptême de Nicolas Géheneuc, fils de nobles gens Julien Guéheneuc et Jeanne de Fescan, sieur et dame des Croix, parrain Nicolas Mancel, écuyer, sieur de la Ville-Caro, marraine demoiselle Françoise de la Vallée dame du Carnoué
Baptême d’un fils d’écuyer Gilles Deforges et de demoiselle Marie Rogon, sieur et dame de la Gaudinaie, parrain Guillaume Deforges, écuyer, sieur de la Guerche, marraine demoiselle Renée Deforges
Baptême de Thomasse Deforges, fille de Gilles etc.…, parrain Jean du Bot, sieur de Thalouet-Villepelotte, marraine demoiselle Thomasse de Maigné, fille de Jean de Maigné, écuyer, sieur de la Jouardaye, et de demoiselle Louise du Po
Baptême de Françoise de Plumaugat, née en 1639 , fille d’écuyer Louis de Plumaugat , et de demoiselle Perrine de Carrion, sieur et dame de la Chauvinière , parrain Jean du Bot , écuyer , seigneur de Talhouet et de la Grignonaye ,marraine demoiselle Françoise Gouro , dame de Billaire
Baptême de Claude de Plumaugat, fils de Louis etc.…parrain messire Claude Allaire, recteur de Glénac, marraine dame Suzanne Le Texier, femme de messire Jean de l’Hospital, seigneur de la Rouardays
Baptême de Louis Mores, fils d’honorable homme François Mores et de demoiselle Marguerite Le Dagaud, sieur et dame de Launay, parrain messire Louis Huchet, seigneur de la Villechauve et du Pondare ; marraine demoiselle Laurence Trotereau, dame de la Noê.
Baptême d’Anne de Lescouble, fille d’écuyer Gilles de Lescouble et de demoiselle Renée Le Digabel, sieur et dame de Kernoyal, parrain messire Julien du Bot, seigneur du Grègo, marraine demoiselle Anne Frémentière, dame de la Maison-Neuve.
Baptême de Pierre Boudet, fils de Michel Boudet, écuyer, sieur de la Morynais, et de demoiselle Françoise de Plumaugat, parrain Pierre Boudet, etc.…, marraine demoiselle Perrine de Carrion, dame de la Chauvinière, aïeule de l’enfant
Baptême de Catherine Gillonne Deforges, fille de messire Guillaume Deforges et de demoiselle Guillonne du Maz seigneur et dame de la Gaudinaye parrain messire Gilles du Maz, seigneur de la Bousselaye, marraine dame Catherine Boterel de Quintin dame de la Grionnays
-Baptême d’Imbert –Charles Deforges, fils de Guillaume etc.…, parrain messire Charles d’Yvignac, seigneur de Langevinaye, marraine dame Marie de la Haye.
Baptême de Georges Louis du Mur fils de François –Bernard etc. …, parrain noble et discret messire Georges René du Mur, prêtre, marraine dame Marie Louise Dollier, dame de Vaunoise
Baptême de Mathurin Jean François Trotereau, fils de Mathurin etc.…, parrain et marraine noble homme Jean Trotereau, sieur des Rosays, et demoiselle Françoise Floriau, grand père et grand’mère de l’enfant
Baptême de Louise Antoinette Trotereau, fille de Mathurin etc.…parrain noble homme Antoine Le Marchant, sieur de Vaunoise, marraine demoiselle Louise Trotereau, dame des Désert
Baptême de Charles Marie Guillart, né en 1702, fils d’écuyer Jean Guillart et de dame Marie Magdeleine Guillart, sieur et dame des Aulnays, parrain haut et puissant seigneur messire Charles Huchet, seigneur de la Bédoyère, conseiller du Roi en tous ses Conseils et son procureur général au parlement de Bretagne, marraine demoiselle Marie Danican, dame des Rieux
Baptême de Marie Imbert du Maz, fils de messire Jean Alexandre du Maz et de dame Denise de l’Escorce seigneur et dame de Limur, parrain messire Charles Imbert Deforges, seigneur de la Gaudinays, marraine demoiselle Marie Angélique de Marnière.
Baptême de Gilles Marie Deforges, né en 1708, fils de Charles Imbert etc.., et de dame Marie Angélique de Marnière, parrain messire Gilles de Marnière, seigneur de la Choannière en Carentoir, marraine dame Gillonne du Maz, dame de la Gaudinay
Baptême d’Angélique Victoire Deforges, fille de messire de Louis René Deforges et de dame Gillette Marie de la Landelle, seigneur et dame de la Gaudinays, parrain Victor Sabulin de la Landelle, chevalier de la Graë, marraine Marie Angélique de Marnière, dame de la Gaudinays
Baptême de Charles François Deforges, fils de Louis René etc.…parrain messire François Mathurin de la Landelle, marraine dame Charlotte Aubin, dame de la Fontaine en Saint Vincent
31 Mai 1768- chapelle du château de « Rieux en Glénac »
Baptême de Hiéroyme Louise Marie Rado, fille de Jean Joseph etc.…, parrain messire Louis Marie du Fresche, chevalier, seigneur du dit lieu, marraine demoiselle Hièronyme Louise Guillard
Baptême de Casimir Charles Marie Louis de Gouyon fils de Louis Marie Victor etc.…, parrain messire Charles Louis Marie de Kerven de Kersullec, chevalier, marraine Marie Félix de Foucher de Gouyon, grand’mère de l’enfant
Antoine [114]Le Marchant, seigneur de Vaunoisse, intendant des affaires du marquis du Plessis-Guénégaud, né vers 1648, épouse en 1685 à Glénac Marie Louise Dollier, veuve
21 Mai 1701 -Le Grand-Clos[115]
Mariage entre messire François de Coué, chevalier, seigneur du Brossay, fils de feu messire François de Coué, et de dame Anne Sorel, seigneur et dame du Brossay et de demoiselle Pauline Huchet, fille de messire Charles Huchet etc.…et de dame Eléonore du Puy de Murinays
Louis[116] René de Forges, seigneur de la Gaudinays, époux de Gilette Marie de la Landelle qu’il a épousé avant 1714. Il était né en 1688, fils de Guillaume de Forges et de Gilonne du Matz
Mariage entre écuyer messire Louis Armand Henri de Quélo, officier au régiment de Béarn, fils de messire Henri Joseph de Quélo et de feu dame Perrine Hélène de la Landelle de Roscanvec, de la paroisse de Bains, et demoiselle Louise Marie Deforges, fille de messire Charles François Deforges et de dame Anne Marguerite du Bot, seigneur et dame de la Gaudinays
Mariage entre messire Louis Marie Victor de Gouyon de Coispel, fils de messire Jean Baptiste Vincent de Gouyon de Coispel , chevalier de la Ville Janvier de Cournon , du Brossais , etc. chef de nom et armes , et de dame Marie Félix ( sic ) de Foucher, et demoiselle Anne Louise Marie de Kerven de Kersullec, fille de défunts messire Toussaint Marie de Kerven de Kersullec , lieutenant de vaisseaux du Roi, chevalier de Saint Louis , et dame Marie Anne Bonaventure Le Pape de Lescouat
Quelques Sépultures à Glénac entre 1750-1787[117]
Inhumation, dans le cimetière, de messire René Jude Duguest, recteur de Glénac.
Décès à la maison noble de la Gaudinais en la paroisse de Glénac Cournon, d’honorable et discret missire Vincent Janotin, ministre de Rieux. Son corps est « mis aux mains « de missire Julien Bérard, religieux trinitaire de Rieux
Inhumation dans le cimetière, de Marie Anne Marguerite du Bot veuve de messire Charles François Deforges, seigneur de la Gaudinais, décédé au château de la Gaudinais
Inhumation dans le cimetière, de vénérable et discret missire Jean Caudart, prêtre décédé au bourg de Glénac, titulaire du prieuré de Saint Jacob, de Saint Sébastien et de Saint Roch à Rochefort, le dit prieuré dépendant du comté de Rieux
[1] Titulaires des Eglises par M.l’abbé Luco 1874
[2] Introduction au gouvernement des paroisses page146
[3] Société Polymathique du Morbihan Auteur Abbé Lucas
[4] Societe polymatique du Morbihan 1873
[5] Cartulaire de Redon, p.181
[6] Outre un pouillé de 1516 un document de la fin du XVIème siècle mentionne déjà leur qualité de paroisse annexées et ruine l’assertion d’Ogée rapportant à l’année 1650 l’érection de l’une d’elle
[7] Cartulaire de Redon, p.181
[8]Société Polymathique du Morbihan Auteur Abbé Luccas
[9] infobretagne.
[10] Souvenirs d’Armand de Gouyon
[11] Rapports Conseil général 1845
[12] Bulletin archéologiques du Morbihan 1854
[13] Le Morbihannais 1887 février 8
[14] Répertoire archéologique du Morbihan par ROSENZWEIG p 183
[15] Société Polymatique du Morbihan 1861 p.127
[16] archéologique, féodale et religieuses des paroisses du diocèse de Vannes du Chanoine Le Mené(1891)
[17] l'Ouest Republicain 1925
[18] Histoire des Paroisses du Diocèse de Vannes par LE MENÉ
[19] Dictionnaire des châteaux par Floquet p70
[20] BSPM 1877- Les Paroisses- Abbé LUCO
[22] ) Un pouillé de 1516 mentionne, sans en désigner le vocable, une chapellenie de Sourdéac; c'était, en particulier, la dotation de celle-ci qui se trouvait dispersée dans les paroisses des environs,
[23] La Semaine religieuse de 1892 Juillet
[24] Mémoires lu à la Sorbonne séances extraordinaires archéologie p269
[25] Croix Monumentales du Canton de la Gacilly par J-P DUCOURET
[26] Choses de « Chez nous »
[27] Société d’histoire et d’archéologie tome LXIII 1986
[28] Mémoires lu à la Sorbonne séances extraordinaires archéologie p269
[29] Société d’histoire et d’archéologie tome LXIII 1986
[30] Société d’histoire et d’archéologie tome LXIII 1986
[31] Biographie Bretonne par KERVELRER René 1900
[32] Vie des paroisses par l’Abbé Luco
[33]Polymatique du Morbihan 1883
[34] Repertoire General de bio-bibliographie Bretonne par Louis Chauffer
[35] Biographie Bretonne par KERVELRER René 1900
[36] Arch. du Morb., E, suppl. 1121)
[37] Le Petit Breton 1888
[38] Révolution par M. de Gouyon
[39] Semaine religieuse1906
[40] Semaine Religieuse 1963
[41]Courrier de Bretagne -1868 Mars -11 mars
[42] Courrier de Bretagne -1868 Mars -18 mars
[43] Journal de Vannes 1869 Aout
[44]Courrier de Bretagne -1869 Mars
[45] Semaine Religieuse 1869 Aout
[46] Courrier de Bretagne -1871
[47] Courrier de Bretagne 1880
[48] Le courrier des campagnes 1880
[49] Semaine Religieuse 1884
[52] Semaine Religieuse 1889 juin
[53] Semaine Religieuse 1890
[54] l'Arvor 1896
[55] La Semaine religieuse du diocèse de Vannes.1901 septembre 21
[56] l'Avenir du Morbihan 1905
[57] L’Arvor 1908 juillet 26
[58] l'Ouest Républicain 1930
[59] Semaine Religieuse 1932
[60] L’ouest Républicain 1936
[61] Le Nouvelliste de Vannes 1936
[62] Semaine Religieuse1939
[63] L’ouest Républicain1939
[64] Semaine Religieuse 1945
[65] Semaine Religieuse 1945
[66] Semaine Religieuse 1945
[67] Semaine Religieuse 1946
[68] Semaine Religieuse 1948
[69] Semaine Religieuse 1950
[70] Semaine Religieuse 1960
[71]Semaine Religieuse 1961
[72] Semaine Religieuse 1964
[73] Semaine Religieuse 1966
[74]Courrier de Bretagne -1869 Mars
[75]Journal du Morbihan 1873 aout
[76] Semaine Religieuse 1881
[77] Courrier de Bretagne 1885
[78] Semaine Religieuse 1935
[79] Semaine Religieuse 1935
[80] Le Courrier des Campagnes 1895
[81]Semaine Religieuse1927
[82] Semaine Religieuse 1906
[83] Semaine Religieuse 1950
[84] le courrier morbihannais 1911
[85]Le Nouvelliste du Morbihan 1920 avril 16
[86] Semaine Religieuse1944
[87] Semaine Religieuse1944
[88] Semaine Religieuse 1950
[89] Semaine Religieuse 1963
[90] Archives du Morbihan par Rosenzweig 1877
[91] journal de Vannes Avril 1864
[92] Semaine Religieuse 1871 Avril 6
[93] l'Arvor 1898
[94] L’Arvor 1908
[95] L’Arvor 1907 décembre 8
[96] Le Nouvelliste du Morbihan 1909
[97] LEMENE histoire des paroisse du diocèse de Vannes
[98] Le Courrier des Campagnes 1912
[99] Semaine Religieuse1914
[100]Semaine Religieuse 1931
[101] L’ouest Républicain 1935
[102] Le Nouvelliste du Morbihan 1936
[103] Le Rayon 1937 Mars2
[104] Le Rayon 1937 Janvier
[105] Semaine Religieuse 1947
[106] La Semaine religieuse du diocèse de Vannes –1906 Mars - 24 mars
[107] Semaine Religieuse 1964
[108].Abbé Buléon ,légende de Saint Cornély ;Annales de Bretagne
[109] L’ouest Républicain 1933
[110] Le Nouvelliste de Vannes 1934
[111641 -Presbytère1] Mémoires de Mission dans l’ouest=auteur Pierre Hacquet
[112] Mémoires de Mission dans l’ouest=auteur Pierre Hacquet
[113] Archives du Morbihan -Glénac
[114] (fond Freslon, Glénac).
[115] Archives du Morbihan -Glénac
[116] (fond Freslon, Glénac).
[117] Archives du Morbihan -Glénac
118_Informations La Gacilly- Archives Anne Guillouche-Debray de Glénac
119)Informations La Gacilly- Archives Anne Guillouche-Debray de Glénac