GLENAC  

 

GLENAC

 

Connaissez-vous Glénac? Si non, c'est fâcheux, car Glénac est un pays incomparable. Beaucoup, et j'en suis, prétendent s'approprier ces paroles du poète breton : « Mon pays est le plus beau de la terre. « Mais il est évident qu'aveuglés par leur amour du pays natal, ils se trompent tous, allez savoir ?

D'ailleurs, vous allez en juger vous-mêmes, Glénac est une presqu'île baignée au nord, à l’est et au sud par les belles rivières d'Oust et d'Aff qui charrient toutes les eaux de l'immense triangle dont la base s'étend de Pontivy à Paimpont et dont le sommet se trouve devant le bourg même de Glénac. Chaque année, à l'automne, cette vaste étendue de pays vient régulièrement verser, tel un vassal à son suzerain, le tribut de ses eaux à l'Oust et à l’Aff dont les vallées réunies forment alors et pendant l'hiver un grand lac d'une dizaine de kilomètres de long sur presque deux de large. A cette époque de l'année, aux jours de tempêtes, le spectacle des grandes vagues couronnées d'une blanche écume donne réellement l'illusion de la mer.

Au printemps, métamorphose complète : la petite mer s'est transformée en une interminable prairie Sous la poussée du vent il y a encore des vagues, mais ce sont alors des vagues de fleurs aux parfums les plus variés et les plus délicats. Mais le marais de Glénac ne charme pas seulement les yeux ; il procure en outre à ses riverains, dans les mêmes endroits, mais pas aux mêmes époques, du poisson et du foin. C'est tout simplement un pays parfait puisqu'il réunit l’utile à l’agréable D’ailleurs à quoi bon insister. Personne n'ignore qu’un illustre écrivain a chanté les beautés du pays de Glénac en des œuvres immortelles : la Dame blanche et le tournant de Trémeulé, Louis, Chouans et Bleus, etc.

Aux temps héroïques des croisades, ne s'est-il pas trouvée des bardes pour célébrer le pays de Glénac, comme en témoigne la légende du chevalier Joues-Rouges el de son fougueux cheval de bataille franchissant d'un bond prodigieux les cours de l’Oust et de l’Aff réunis